mardi 9 novembre 2021

41e session de la Conférence générale de l'UNESCO du 9 au 24 novembre 2021

 

41e session de la Conférence générale de l’UNESCO 

Elle se réunit tous les deux ans avec la participation des Etats membres. Sont également invités des membres associés, en tant qu’observateurs, des Etats non membres, des membres intergouvernementales, des organisations non gouvernementales et des fondations.


Agapito Mba Mokuy, Guinée Equatoriale à l'ouverture de la 41e session de la Conférence générale de l'UNESCO

 S. E .M Agapito Mba Mokuy de la Guinée Equatoriale, Président de la 212e session du Conseil exécutif s’est référé du bilan de ces six derniers mois et aux projets qui seront présentés à la Conférence Générale. Il a dit lors de son discours de clôture du Conseil exécutif, combien il était fier d’avoir eu à tenir sa fonction durant ces deux années, et le bonheur d’avoir accomplis ses travaux, Il a conclu avec un message de Paix, en insistant sur cette nécessité de viser l’harmonie, le consensus, la bonne entente. Et continuer à parcourir un chemin positif, celui du développement durable dans un monde toujours exposé à de grands risques. Il a insisté sur l’unité, la solidarité et à rester uni pour des projets constructifs afin de trouver ensemble des réponses communes sur les grands sujets auxquels l’UNESCO et les Etats seront confrontés à l’avenir dans une nouvelle ère, celle du post-covid : le numérique, et plus généralement toutes les innovations, les méthodes de gestion, la protection des plus vulnérables, les voies et moyens pour être plus résiliant, moins inégalitaires dans un monde menacé par la pauvreté ou le dérèglement climatique. Autant de défis à relever avec beaucoup d’écoute mutuelle et un grand souci de solidarité pour une planète plus saineune paix durable et la dignité de l’Homme. En citant un poète brésilien nous disant que la guerre n’est qu’illusion et Mandela qui disait lire dans sa prison le courrier de l’UNESCO pour garder l’espoir, M Mokuy invite à partager ces paroles d’espérance et cette foi en une UNESCO qui, conformément à son mandat, par ses actions doit pouvoir continuer d’avancer pour le bien commun au service de la paix.

Discours introductif de Mme Audrey Azoulay, Directrice générale

Autant dans son allocution introductive que dans son discours conclusif, Mme Azoulay, comme à l’accoutumée, a développé son propos avec toujours le même engagement et un souci marqué pour bien rendre la richesse des réalisations que ne cesse d’opérer l’UNESCO. Deux discours clairs, précis, très informatifs ; un souci – légitime – pour citer les Etats qui viennent appuyer l’UNESCO dans ses initiatives ou qui portent les financements de nombreux projets.

La DG s’est d’abord félicitée d’avoir vu l’UNESCO et ses organes directeurs dont le Board, capables de s’adapter pour tenir leur rôle face à la crise Covid. Comme elle l’avait dit lors de la 211ème session, elle a redit tout le bénéfice retiré des coopérations, coalitions, alliances mises en place en des circonstances difficiles, singulièrement dans le domaine de l’Education.

En ces temps troublés, elle a souligné combien était important l’éclairage éthique notamment en matière de santé (voir la déclaration pour une plus juste répartition des vaccins)

Elle a voulu mentionner les deux grands sujets sensibles sur lesquels l’UNESCO s’est pleinement engagée et le reste avec le souci d’aider à résoudre des problèmes scolaires, humanitaires :

§  Haiti (une mission d’experts pour aider les écoles, et une mobilisation de financements en urgence) ;

§  Afghanistan (message forts pour protéger les Femmes et les Filles, protection des personnels du Bureau de Kaboul, attention et intention forte affichées pour la préservation de vingt années d’acquis).

La Directrice générale rappelle l’ampleur des besoins à couvrir partout dans le monde dans les domaines relevant des missions de l’UNESCO, les défis sont immenses et il y a là une grande attente des populations. La contrainte financière reste présente mais, nous dit-elle, on a la satisfaction de voir la situation s’améliorer assez significativement avec un taux de versement des dotations gouvernementales au titre du budget ordinaire en net progrès ( de dix points) , et une très forte hausse des versements extra budgétaires (+ 130 millions de dollars à ce jour par rapport à une enveloppe prévisionnelle de 454 millions)

Nous ont ensuite été présentées une assez impressionnante liste des projets/sujets sur lesquels l’UNESCO met l’accent en les articulant autour de quatre axes : l’Education, l’Ecologie, la Paix, la Science.

On s’en tient ici aux éléments qui ont le plus retenu notre attention :

Education : L’entraide

Situation peu satisfaisante : des statistiques impressionnantes ont été données pour rappeler les méfaits de la crise Covid sur les systèmes éducatifs (fermetures des écoles, décrochages, inégalités des accès, violences, éviction des jeunes filles, fragilisation mentale des apprenants etc.).

Dans beaucoup de pays la situation est loin de donner l’assurance que l’ODD4 (Education) pourra être atteint.

La Coalition mondiale pour l’Education, avec notamment les réunions du sommet mondial pour l’Education vont devoir continuer de déployer leurs efforts pour atténuer ces difficultés et réduire de criantes inégalités que le Forum « générations-égalité » (organisé par la France et le Mexique) a mis en lumière.

La DG a rappelé que l’UNESCO, avec l’aide de son réseau hors siège, menait de nombreuses action sur le terrain ; elle a aussi rappelé la très grande contribution que devrait apporter le rapport maintenant achevé sur les futurs de l’Education ; un rapport issu d’un très grand travail avec les experts et qui a été soumis à une consultation qui a été un très grand succès. Le sous-titre du rapport est là pour dire toute l’ambition qu’il faudra avoir pour construire l’Education de demain : « repenser nos futurs ensemble avec un nouveau contrat social ».

L’Ecologie : les sites, les experts

Là aussi, il nous est rappelé toutes les menaces qui pèsent sur notre planète avec la biodiversité en déclin, les océans abîmés, les incendies de forêts, les grandes sécheresses ou inondations : des sinistres de plus en plus fréquents, et de plus grande ampleur ; un tiers de notre patrimoine naturel est menacé.

L’UNESCO a un rôle à jouer, et elle le tient de trois façons, en s’efforçant d’intensifier ses actions :

§  La protection de certains territoires (les géo-parcs, les zones de biosphère) ;

§  La désignation de nouveaux sites lors des Congrès mondiaux sur la nature, avec par exemple lors de sa dernière réunion au Nigéria l’inscription de 20 nouvelles réserves de biosphères ;

§  La création récente, dans le cadre du GXX et avec l’aide de l’Italie, d’un réseau international d’experts de l’environnement.

Plusieurs autres initiatives ont été mentionnées montrant bien toute la palette des champs couverts par l’UNESCO sur le terrain de l’écologie :

§  Les travaux en matière de sciences hydrologiques et océanographiques (dans le cadre de la décennie des sciences océanographiques) ;

§  Lancements de 7 laboratoires,28 programmes, 63 projets ;

§  Journée mondiale des océans ;

§  Rapport sur les sciences océanographiques ;

§  Conférence de Berlin sur l’Education au développement durable (80 pays ont participé) ;

§  Création de deux chaires UNESCO à Rome (université pontificale du Latran) sur l’Education au développement durable.

En prévision, dans le cadre de la cop26 de Glasgow, une réunion de Ministres de l’Education sur le sujet « enseignement du développement durable ».

La Paix : la question de l’Information, et la Culture

L’information : les discours de haine, le risque des positions dominantes

Un projet avec le Canada, sur les discours de haine et l’extrémisme violent : engagement pour lutter contre ce fléau, avec comme slogan à retenir : « social.


Thérèse Diatta Ngoboh

 

 

 

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