L’UNESCO a célébré son soixante-dixième
anniversaire pendant la 38e session de la Conférence
Générale. Forum des dirigeants
Paul Biya Président de la République du Cameroun :
« Le combat contre le
terrorisme est le combat de toute nation », a déclaré le président du Cameroun
Paul Biya qui avait assisté au Forum des dirigeants présidé par Stanley Mutumba
Simataa, Président de la Conférence Générale
Le 16 novembre 2015
Le Président de la République du Cameroun, Paul Biya : « Mon propre pays, havre de la paix et stabilité, fait aujourd’hui
la douloureuse expérience. Il subit depuis quelques années, les attaques
terroristes de Boko Haram, Cette secte
sème le Deuil et la désolation dans les familles, cause des déplacements de
population et un afflux de réfugiés. Elle perturbe la vie économique et sociale
de la région de l’extrême-Nord de mon pays. Pire, cette nébuleuse, par son
intolérance, distille des germes de division fondés sur les considérations
ethnico-religieuses. Elle s’attaque ainsi aux fondements même de notre pays :
son unité. Le combat pour l’éradication de cette secte nous oblige à consacrer
à notre défense des ressources importantes, au détriment de l’amélioration des
conditions de vie des Camerounais. La mutualisation des moyens avec nos
voisins, la mise en place d’une force multinationale mixte de l’Union
Africaine, et l’appui appréciables des puissances amies, dont la France, me
laissent à penser que nous nous viendrons bientôt à bout de cet ennemi
barbare. L’UNESCO, c’est
le lieu pour moi de rappeler qu’aucun pays n’est à l’abri des attaques
terroristes. Ce qui vient de se passer à Paris, le soir du 13 novembre, est
particulièrement significatif. Le combat contre le terrorisme est le combat de
toute nation qui met le respect de la personne humaine et de sa vie au premier
rang de ses valeurs. Ce combat incombe chaque nation. Ainsi le Président de la République du Cameroun Paul Biya a interpelé chaque
nation à contribuer au combat contre le terrorisme lors de son intervention
devant le Forum des dirigeants à l’UNESCO qui réunit des chefs d’Etats et
des représentants de gouvernements les 16 et 17 novembre dans le cadre
de la 38e session de la Conférence générale de l’Organisation.
Organisé à l’occasion du 70ème anniversaire de l’Organisation, le Forum des
dirigeants est dédié aux victimes des attaques terroristes qui ont eu lieu à
Paris le 13 novembre.
« Ces terribles événements montrent clairement à quel point nous
sommes éloignés, entant que civilisation, de l’idéal de paix perpétuelle, d’un
monde dans lequel règnent l’harmonie et le dialogue. Ils montrent aussi, très
clairement, ce que doit faire l’UNESCO et à quel point son mandat demeure
pertinent », a déclaré le Président de la Conférence générale, Stanley
Mutumba Simataa, après avoir exprimé sa profonde tristesse au lendemain des
attaques qui ont endeuillées la capitale française.
En ouvrant le Forum, la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a
évoqué les événements tragiques et terribles qui ont frappé Paris et le monde
entier. « Il s’agit d’une attaque contre l’humanité. Nous ne l’accepterons
pas. Nous ne céderons pas. Nous devons rester unis, avec la France, avec toutes
les femmes et les hommes, avec toutes les sociétés ».
Citant l’Acte constitutif adopté il y a 70 ans, qui stipule que « les guerres
prenant naissance dans l'esprit des hommes et des femmes, c'est dans l'esprit
des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix », la
Directrice générale a souligné que cela « n’a jamais été aussi actuel,
aussi pertinent ».
« Mon propre pays, havre de stabilité, en fait aujourd’hui
la douloureuse expérience. Il subit depuis quelques années les attaques terroristes
de Boko Haram. […] C’est le lieu pour moi de rappeler qu’aucun pays n’est à
l’abri des attaques terroristes », a déclaré le Président du
Cameroun dans son intervention. « Ce qui vient de se passer à Paris, le
soir du 13 novembre, est particulièrement significatif. Le combat contre le
terrorisme est le combat de toute nation qui met le respect de la personne
humaine et de sa vie au premier rang de ses valeurs. Ce combat incombe à chaque
nation. Il appartient à chaque nation d’y apporter sa contribution.»
« Au sein de la vaste famille du système des Nations Unies, le
Cameroun éprouve une inclination particulière
pour l’UNESCO. […] Pays pacifique et tolérant, peuplé de
populations d’origines, de religions et de traditions culturelles diverses, il
se reconnaît dans l’idéal humaniste de l’UNESCO dont l’objectif ultime est
« l’épanouissement » de l’homme et l’harmonie entre les peuples.
Comme l’UNESCO, le Cameroun pense que nos différences, loin d’être un
handicap, sont une source d’enrichissement », a poursuivi Paul Biya.
Le Président s’est félicité du travail accompli par l’UNESCO au Cameroun
sous l’autorité de la Directrice générale. Il a également salué la décision
d’implantation au Cameroun du siège sous-régional de l’UNESCO pour l’Afrique qui
est de nature à consolider l’action de l’Organisation dans la sous-région.
A l’issue de son intervention devant le Forum des dirigeants, le Président
du Cameroun s’est entretenu avec la Directrice générale.
Lors de sa visite, il était accompagné de Chantal Biya, Première dame du
Cameroun, Ambassadrice de Bonne volonté de l’UNESCO pour l’éducation et
l’inclusion sociale, de Lejeune Mbella Mbella, ministre des Relations
extérieures et ancien Délégué permanent du Cameroun auprès de l’UNESCO ;
de Youssouf née Hadidja Alim, ministre de l’Education de base et de Narcisse
Mouelle Kombi, ministre des Arts et de la culture.
Plusieurs présidents de nombreux pays étaient présents ce jour là pour célébrer le soixante-dixième anniversaire de l'UNESCO, parmi eux, le Président Bulgare :
Plusieurs présidents de nombreux pays étaient présents ce jour là pour célébrer le soixante-dixième anniversaire de l'UNESCO, parmi eux, le Président Bulgare :
Citant l’Acte constitutif adopté il y a 70 ans, qui stipule que « les guerres
prenant naissance dans l'esprit des hommes et des femmes, c'est dans l'esprit
des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix », la
Directrice générale a souligné que cela « n’a jamais été aussi actuel,
aussi pertinent ».
Dans son discours, le président bulgare a souligné que « l'idéologie
du terrorisme ne peut être vaincue par les armes. Elle pourra être vaincue par
des idées, par l'éducation et par des sociétés tolérantes ».
« Ce n’est qu’en restant unis contre cette menace mondiale que
nous gagnerons ce combat », a-t-il ajouté. Le Président a salué le travail
mis en œuvre par l'UNESCO au cours des 70 dernières années et a rappelé que
« l'UNESCO est le premier forum international consacré à la protection du
patrimoine spirituel et culturel de l'humanité ».
Il a encore souligné que l'Organisation dispose de « tous les outils
pour promouvoir le dialogue culturel et religieux et prévenir la radicalisation
des jeunes, qu’il s’agisse de l'éducation pour tous ou encore du partage des
connaissances scientifiques pour un meilleur avenir de l'humanité ».
Se référant aux racines du terrorisme, le Président a déclaré :
« Il est temps d'investir plus d'efforts et de ressources dans l'éducation
et la diversité culturelle afin d'assurer un avenir juste et durable pour tous ».
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