mercredi 8 novembre 2017

Protéger le Patrimoine Culturel, l'objectif de l'UNESCO

La Cour pénale internationale et l'UNESCO renforcent leur coopération en matière de protection du patrimoine culturel
Destruction massive des sites culturels et historiques dans le monde
Film réalisé par Tim Slade



Reconnaissant l'importance de la protection du patrimoine culturel contre les attaques en période de conflit, Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO, et Fatou Bensouda, Procureur de la Cour pénale internationale (la « CPI » ou la « Cour »), ont signé aujourd'hui une lettre d'intention par laquelle l'UNESCO et le Bureau du Procureur de la CPI officialiseront et renforceront leur collaboration, conformément à leurs mandats respectifs.
La signature de la lettre d'intention a eu lieu en marge d'un panel international de haut niveau intitulé « Répondre au nettoyage culturel, prévenir l'extrémisme violent », organisé au siège de l'UNESCO, auquel ont participé Irina Bokova et Fatou Bensouda.
« La destruction délibérée du patrimoine culturel affecte non seulement l'identité historique des peuples, mais alimente la violence sectaire et entrave le redressement après le conflit et la consolidation de la paix. L'UNESCO et la CPI doivent renforcer leur coopération pour la protection des biens culturels dans les conflits armés, car il s'agit d'un impératif humanitaire et de sécurité », a déclaré Irina Bokova.
Rappelant le travail important et crucial de l’UNESCO, le Procureur Bensouda a souligné qu'il était possible d'aller plus loin, en ajoutant « qu'une stratégie efficace pour s'attaquer à la destruction du patrimoine culturel nécessite une approche multidimensionnelle et collaborative. L'UNESCO est un partenaire naturel de mon Bureau et, plus généralement, de la CPI, pour faire face au fléau des attaques contre le patrimoine culturel dans le cadre du Statut de Rome. Cette lettre d'intention est une reconnaissance de cette relation importante et ouvre la voie à une coopération continue ». 
Elle a ajouté: « Le patrimoine culturel est l'incarnation de la continuité de l'histoire humaine, une célébration de notre communauté et de la richesse de notre diversité. Nous avons tous le devoir de protéger le patrimoine culturel.  En étroite collaboration avec l'UNESCO, nous espérons faire la différence. »
La récente décision historique de la CPI(link is external) dans le cas de la destruction de sanctuaires et de mausolées à Tombouctou (Mali), la première du genre devant la Cour, a clairement indiqué que le ciblage intentionnel du patrimoine culturel est un crime grave qui cause de grandes souffrances à ceux qui sont immédiatement touchés et au-delà, et ne devrait pas rester impuni. En outre, dans son ordonnance de réparation(link is external), la Cour a établi que les victimes de tels crimes avaient droit à une indemnisation et a fixé les principes applicables en la matière.
La nécessité de poursuivre les responsables de crimes de guerre contre le patrimoine culturel a été reprise dans la Résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies(link is external), adoptée en mars 2017, la toute première condamnation de la destruction illégale du patrimoine culturel.
Ces développements sans précédent ont conduit au cours des dernières années à de fréquents échanges et collaborations entre l'UNESCO et le Bureau du Procureur de la CPI, dans le cadre de leurs mandats respectifs.
Les attaques contre la culture étant plus fréquentes, le besoin d'un cadre de coopération plus fort et plus articulé est devenu évident. Outre l'expertise fournie par l'UNESCO dans le cadre de l'affaire Al Mahdi, la coopération s'est également déroulée au niveau non opérationnel.    Elle s’est notamment manifestée par la nouvelle initiative du Bureau du Procureur de la CPI sur le patrimoine culturel, dont la finalisation et l’adoption sont prévues en 2018. La lettre d'intention signée aujourd'hui s'appuie sur ces efforts, solidifiant davantage la relation existante, en vue d'établir un accord de coopération global dans un proche avenir.
Tout récemment, nous avons assisté à la projection d’un film documentaire du réalisateur Tim Slade



George Papagiannis (UNESCO) à gauche, Tim Slade
 le réalisateur du documentaire sur la destruction des sites historiques et culturels, Lazare Eloundou(Patrimoine mondiale UNESCO)


 plusieurs fois primé, qui dévoile la menace mondiale : la destruction massive des monuments historiques dans plusieurs pays : le Mali, l’Iraq, la Syrie et l’implication réelle de l’UNESCO, pour freiner et aboutir à un consensus entre les peuples. L’UNESCO mène une lutte contre la destruction du patrimoine culturel en Iraq, en Syrie et ailleurs, le film soutient que cette destruction n'est pas qu’une conséquence d'un conflit, mais marque plutôt une volonté ciblée et systématique d’effacer les cultures et les identités de peuples La projection a eu lieu en présence du réalisateur : il y a eu quelques échanges après la projection.
Au sujet de la destruction des monuments culturels à Tombouctou, au Mali,(en juin 2012, dix monuments historiques et religieux) l’auteur de cet acte, Ahmed Al Faqi Al Mahdi a plaidé coupable, c’était en 2016, il s’est adressé à tous les Musulmans radicaux , il leur a demandé de cesser ces actes ignobles et injustifiés contre les innocents. En août 2017, l’équipe du « Courrier de l’UNESCO, s’était déplacé pour l’interviewer crime au Tribunal de la Haye (Hollande Méridionale, Pays-Bas). Le 27 septembre 2016 la Court pénale internationale l’a condamné à verser 2.700.000 euros aux victimes comme compensation.

Thérèse Diatta Ngoboh
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