lundi 5 décembre 2011

Le Ngondo à Douala Cameroun, sur le signe de la paix

Les ancêtres n'ont mis que du feuillage dans le panier


Ngondo,  Fête traditionnelle de la ville de Douala, Fête des Sawa, de l’unité et de la cohésion sociale
Femmes Sawa à la cérémonie du Ngondo

Pour parler du Gondo, qui dans le passé était inexistant et revient en force dans la ville de Douala, nous faisons tout d’abord le rappel historique.

En 1814 dans le royaume des Douala dirigé par Bele ba Doo avait éclaté une révolte perpétrée par les rebelles de Nganda Kwa. Il fallait faire régner la paix, d’où la mise en place, dès 1815 d’une institution robuste, fédératrice, baptisée « NGO NDO ». La rencontre pacifique devait alors avoir lieu en décembre, dans le fleuve du Wouri, à l’emplacement historique, récemment destiné au Ngondo et inauguré par le Président de la République, Paul Biya.
Deux rivières traversent la rive droite et rejoignent le Wouri qui s’étend dans la ville, non loin de la rive gauche, et les eaux scandent « tongo », « Ndando »…..Pour transmettre  aux ancêtres le nom de leur institution de cohésion, sociale, de solidarité et de paix.
Ainsi le 4 décembre 2011, dans la ville de Douala, les Sawa fêtaient le Ngondo sur le pont du Wouri. Selon le délégué du gouvernement, Dr Fritz Ntone Ntone, « toute culture qui ne saura pas s’intégrer dans la mondialisation, peut d’avance se considérer comme perdue ».

Fête du Ngondo à la percussion


Les festivités étaient immenses en cette journée ensoleillée, une ambiance sur le rythme de percussions. La danse traditionnelle, la course de pirogue, les vainqueurs étaient les Djebalè, la région voisine des Douala.
Tous les chefs traditionnels et leurs épouses étaient présents au Ngondo.

Les vainqueurs de la course à la pirogue font une plongée en mer avec bonheur




En général, très tôt dans la matinée, le jour du Ngondo, les émissaires traditionnels sont envoyés dans le fleuve, ils vont recueillir les cadeaux des ancêtres et leur message au fond de la mer. Cette fois ci, ils sont revenus avec le panier presque vide et rempli de feuillages, ayant pour seul message, transmis par les ancêtres « la paix au village entre les Bakoko, les Bassa, nous attendons des grandes réalisations ».


Thérèse Diatta Ngoboh

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