41e session de la Conférence
générale de l’UNESCO
Elle se réunit tous les deux ans avec la participation des Etats membres. Sont
également invités des membres associés, en tant qu’observateurs, des Etats non
membres, des membres intergouvernementales, des organisations non
gouvernementales et des fondations.
Agapito Mba Mokuy, Guinée Equatoriale à l'ouverture de la 41e session de la Conférence générale de l'UNESCO
S. E .M Agapito Mba Mokuy de la Guinée Equatoriale, Président de la 212e session du Conseil exécutif s’est référé du bilan de ces six derniers mois et aux projets qui seront présentés à la Conférence Générale. Il a dit lors de son discours de clôture du Conseil exécutif, combien il était fier d’avoir eu à tenir sa fonction durant ces deux années, et le bonheur d’avoir accomplis ses travaux, Il a conclu avec un message de Paix, en insistant sur cette nécessité de viser l’harmonie, le consensus, la bonne entente. Et continuer à parcourir un chemin positif, celui du développement durable dans un monde toujours exposé à de grands risques. Il a insisté sur l’unité, la solidarité et à rester uni pour des projets constructifs afin de trouver ensemble des réponses communes sur les grands sujets auxquels l’UNESCO et les Etats seront confrontés à l’avenir dans une nouvelle ère, celle du post-covid : le numérique, et plus généralement toutes les innovations, les méthodes de gestion, la protection des plus vulnérables, les voies et moyens pour être plus résiliant, moins inégalitaires dans un monde menacé par la pauvreté ou le dérèglement climatique. Autant de défis à relever avec beaucoup d’écoute mutuelle et un grand souci de solidarité pour une planète plus saine, une paix durable et la dignité de l’Homme. En citant un poète brésilien nous disant que la guerre n’est qu’illusion et Mandela qui disait lire dans sa prison le courrier de l’UNESCO pour garder l’espoir, M Mokuy invite à partager ces paroles d’espérance et cette foi en une UNESCO qui, conformément à son mandat, par ses actions doit pouvoir continuer d’avancer pour le bien commun au service de la paix.
Discours introductif de Mme Audrey Azoulay, Directrice générale
Autant dans son allocution introductive que dans son discours
conclusif, Mme Azoulay, comme à
l’accoutumée, a développé son propos avec toujours le même engagement et un
souci marqué pour bien rendre la richesse des réalisations que ne cesse
d’opérer l’UNESCO. Deux discours
clairs, précis, très informatifs ; un souci – légitime – pour citer les
Etats qui viennent appuyer l’UNESCO dans ses initiatives ou qui portent les
financements de nombreux projets.
La DG s’est d’abord félicitée d’avoir vu l’UNESCO et ses organes directeurs dont le Board, capables de s’adapter pour
tenir leur rôle face à la crise Covid. Comme elle l’avait
dit lors de la 211ème session, elle a redit tout le bénéfice retiré des coopérations, coalitions, alliances mises en place en des circonstances
difficiles, singulièrement dans le domaine de l’Education.
En ces temps troublés, elle a souligné combien était important l’éclairage éthique notamment en matière de santé (voir la
déclaration pour une plus juste répartition des vaccins)
Elle a voulu mentionner les deux grands sujets sensibles sur lesquels l’UNESCO s’est pleinement engagée et le reste avec le souci d’aider à résoudre
des problèmes scolaires, humanitaires :
§
Haiti (une mission d’experts pour aider
les écoles, et une mobilisation de financements en urgence) ;
§
Afghanistan (message forts
pour protéger les Femmes et les Filles, protection des personnels du Bureau de
Kaboul, attention et intention forte affichées pour la préservation de vingt
années d’acquis).
La Directrice générale rappelle l’ampleur des besoins à couvrir partout
dans le monde dans les domaines relevant des missions de l’UNESCO, les défis sont immenses et il y a là
une grande attente des
populations. La contrainte financière reste présente
mais, nous dit-elle, on a la satisfaction de voir la situation s’améliorer
assez significativement avec un taux de versement des dotations gouvernementales au titre du budget ordinaire en net progrès ( de dix
points) , et une très forte hausse des versements extra budgétaires (+ 130
millions de dollars à ce jour par rapport à une enveloppe prévisionnelle de 454
millions)
Nous ont ensuite été présentées une assez impressionnante liste des
projets/sujets sur lesquels l’UNESCO met l’accent en les
articulant autour de quatre axes : l’Education,
l’Ecologie, la Paix, la Science.
On s’en tient ici aux éléments qui ont le plus retenu notre
attention :
Education : L’entraide
Situation peu satisfaisante : des statistiques impressionnantes ont
été données pour rappeler les méfaits de la crise Covid sur les systèmes éducatifs (fermetures des écoles,
décrochages, inégalités des accès, violences, éviction des jeunes filles,
fragilisation mentale des apprenants etc.).
Dans beaucoup de pays la situation est loin de donner
l’assurance que l’ODD4 (Education) pourra être atteint.
La Coalition mondiale pour l’Education, avec notamment les
réunions du sommet mondial pour l’Education vont devoir continuer de déployer leurs efforts pour atténuer ces
difficultés et réduire de criantes inégalités que le Forum
« générations-égalité » (organisé par la France et le Mexique) a mis
en lumière.
La DG a rappelé que l’UNESCO, avec l’aide de son réseau hors siège, menait
de nombreuses action sur le terrain ; elle a aussi rappelé la très grande
contribution que devrait apporter le rapport maintenant achevé sur les futurs
de l’Education ; un rapport issu d’un très grand travail avec les experts
et qui a été soumis à une consultation qui a été un très grand succès. Le
sous-titre du rapport est là pour dire toute l’ambition qu’il faudra avoir pour
construire l’Education de demain : « repenser nos futurs ensemble
avec un nouveau contrat social ».
L’Ecologie : les sites, les experts
Là aussi, il nous est rappelé toutes les menaces qui pèsent sur
notre planète avec la biodiversité en déclin, les océans abîmés, les incendies
de forêts, les grandes sécheresses ou inondations : des sinistres de plus en plus fréquents, et de plus grande ampleur ;
un tiers de notre patrimoine naturel est menacé.
L’UNESCO a un rôle à jouer, et elle le
tient de trois façons, en s’efforçant d’intensifier ses actions :
§
La protection de certains territoires
(les géo-parcs, les zones de biosphère) ;
§
La désignation de nouveaux sites lors des Congrès mondiaux sur la nature,
avec par exemple lors de sa dernière réunion au Nigéria l’inscription de 20 nouvelles réserves de biosphères ;
§
La création récente, dans le cadre du GXX et avec l’aide de l’Italie,
d’un réseau international d’experts de
l’environnement.
Plusieurs autres initiatives ont été mentionnées montrant bien toute la
palette des champs couverts par l’UNESCO sur le terrain de
l’écologie :
§
Les travaux en matière de sciences hydrologiques
et océanographiques (dans le cadre de la décennie des sciences
océanographiques) ;
§
Lancements de 7 laboratoires,28 programmes, 63 projets ;
§
Journée mondiale des océans ;
§
Rapport sur les sciences
océanographiques ;
§
Conférence de Berlin sur l’Education au
développement durable (80 pays ont participé) ;
§
Création de deux chaires UNESCO à Rome
(université pontificale du Latran) sur l’Education au développement durable.
En prévision, dans le cadre de la cop26 de Glasgow, une réunion de Ministres
de l’Education sur le sujet « enseignement du développement
durable ».
La Paix : la question de l’Information, et la Culture
L’information : les discours de haine, le risque des positions
dominantes
Un projet avec le Canada, sur les discours de haine et l’extrémisme violent : engagement pour lutter contre ce
fléau, avec comme slogan à retenir : « social.
Thérèse Diatta Ngoboh
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