vendredi 26 novembre 2021

Audrey Azouley, Directrice Générale de l'UNESCO présente un texte sur l'intelligence artificielle et l'éthique

 

Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, a présenté le jeudi 25 novembre 2021, la toute première norme mondiale sur l’éthique et l'intelligence artificielle qui a été adoptée par les États membres de l’UNESCO lors de la Conférence générale.



Audrey Azouley, Directrice 
Générale de l'UNESCO, Intelligence artificielle et l'éthique 

Ce texte historique énonce des valeurs et principes communs qui guideront la mise en place de l’infrastructure juridique nécessaire pour assurer un développement sain de l’intelligence artificielle.

L’intelligence artificielle est omniprésente, elle intervient dans un grand nombre de nos habitudes quotidiennes, qu’il s'agisse de réserver un vol, de diriger des voitures sans conducteur ou de personnaliser notre fil d'actualité du matin. L’intelligence artificielle participe également à la prise de décision des gouvernements et du secteur privé. 

Les technologies de l’intelligence artificielle donnent des résultats remarquables dans des domaines très spécialisés comme le dépistage du cancer et la création d'environnements inclusifs pour les personnes handicapées. Elle peut également contribuer à lutter contre des problèmes mondiaux tels que le changement climatique ou la faim dans le monde et aider à réduire la pauvreté en optimisant l’aide économique.

Mais cette technologie apporte également de nouveaux défis. On assiste à une augmentation des préjugés sexistes et ethniques, des menaces qui pèsent sur la vie privée, la dignité et la capacité d’agir, des dangers de la surveillance de masse et de l'utilisation accrue de technologies de l’intelligence artificielle peu fiables dans l'application de la loi, pour ne citer que quelques exemples. Depuis, il n’existait aucune norme universelle permettant d'apporter une réponse à ces problèmes.

En 2018, Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, a lancé un projet ambitieux : donner au monde un cadre éthique pour l'utilisation de l'intelligence artificielle. Trois ans plus tard, grâce à la mobilisation de centaines d'experts du monde entier et d'intenses négociations internationales, les 193 États membres de l’UNESCO viennent d’adopter officiellement ce cadre éthique.

Le monde a besoin de règles pour que l'intelligence artificielle profite à l’humanité. La Recommandation sur l'éthique de l’IA est une réponse forte. Elle fixe le premier cadre normatif mondial tout en donnant aux États la responsabilité de l’appliquer à leur niveau. L’UNESCO soutiendra ses 193 États membres dans sa mise en œuvre et leur demandera de rendre compte régulièrement

de leurs progrès et de leurs pratiques. 

Audrey Azoulay, Directrice générale de l'UNESCO

La Recommandation

La recommandation vise à concrétiser les avantages que l’IA (Intelligence artificielle) apporte à la société et à réduire les risques qu’elle comporte. Elle veille à ce que les transformations numériques favorisent les droits de l’homme et contribuent à la réalisation des Objectifs de développement durable, en abordant les problématiques liées à la transparence, la responsabilité et la vie privée. Elle comprend des chapitres politiques orientés vers l’action sur la gouvernance des données, l’éducation, la culture, le travail, les soins de santé et l’économie.

1.     Protection des données

La Recommandation appelle à aller au-delà de ce que les entreprises technologiques et les gouvernements font pour garantir aux individus une plus grande protection en assurant la transparence, la capacité d’agir et le contrôle de leurs données personnelles. Elle affirme que tous les individus devraient pouvoir accéder aux enregistrements de leurs données personnelles, et même les effacer. Elle prévoit également des actions visant à améliorer la protection des données et la connaissance qu’ont les individus de leurs propres données, ainsi que leur droit de les contrôler. Elle renforce également la capacité des organismes de réglementation du monde entier à faire respecter ces dispositions.

2.     Interdiction de la notation sociale et de la surveillance de masse

La Recommandation interdit explicitement l’utilisation de systèmes d’IA pour la notation sociale et la surveillance de masse. Ces technologies sont très invasives, elles portent atteinte aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, et elles sont utilisées de manière généralisée. La Recommandation souligne que, lors de l’élaboration de cadres réglementaires, les États membres devraient tenir compte du fait que la responsabilité et l’obligation de rendre des comptes incombent toujours aux êtres humains en dernier ressort et que les technologies de l’IA ne devraient pas être dotées elles-mêmes d’une personnalité juridique.

3.     Aide au suivi et à l’évaluation

La Recommandation jette également les bases des outils qui contribueront à sa mise en œuvre. L’évaluation de l’impact éthique vise à aider les pays et les entreprises qui développent et déploient des systèmes d’IA à évaluer l’impact de ces systèmes sur les individus, la société et l’environnement. La méthode d’évaluation de l’état de préparation aide les États Membres à évaluer dans quelle mesure ils sont prêts en termes d’infrastructure juridique et technique. Cet outil contribuera à renforcer la capacité institutionnelle des pays et recommandera les mesures appropriées à prendre afin de garantir la mise en œuvre pratique de l’éthique. En outre, la Recommandation encourage les États Membres à envisager d’ajouter la fonction d’un responsable de l’éthique de l’IA indépendant ou un autre mécanisme pour superviser des audits et une surveillance continue.

4.     Protection de l’environnement

La Recommandation souligne que les acteurs de l’IA devraient privilégier les méthodes d’IA économes en données, en énergie et en ressources qui contribueront à faire de l’IA un outil majeur dans la lutte contre le changement climatique et la résolution de problèmes environnementaux. La Recommandation demande aux gouvernements d’évaluer l’impact environnemental direct et indirect tout au long du cycle de vie du système d’IA. Cela comprend son empreinte carbone, sa consommation d’énergie et l’impact environnemental de l’extraction des matières premières pour soutenir la fabrication des technologies d’IA. Elle vise également à réduire l’impact environnemental des systèmes d’IA et des infrastructures de données. Elle incite les gouvernements à investir dans les technologies vertes, et si les systèmes d’IA ont un impact négatif disproportionné sur l’environnement, la Recommandation préconise de ne pas les utiliser.

Les décisions qui ont un impact sur des millions de personnes devraient être équitables, transparentes et contestables. Ces nouvelles technologies doivent nous aider à relever les grands défis de notre monde actuel, tels que l’accroissement des inégalités et la crise environnementale, et non les aggraver.

Gabriela Ramos, Sous-directrice générale de l’UNESCO pour les sciences sociales et humaines

Les technologies émergentes telles que l’Intelligence artificielle ont prouvé leur immense capacité à faire le bien. Cependant, ses effets négatifs, qui exacerbent les divisions et inégalités existantes au niveau mondial, doivent être contrôlés. Les avancées en matière d’Intelligence artificielle doivent respecter l’état de droit, en évitant de faire du tort et en veillant à ce que, des mécanismes de responsabilité et de réparation soient à la disposition des victimes en cas de préjudice moral causé par un tiers.

 

 

Thérèse Diatta Ngoboh

jeudi 18 novembre 2021

Les 50 ans du Programme MAB (l'homme et la biosphère ) célébrés le 17 novembre 2021 à l'UNESCO

 

Le mercredi 17 novembre 2021, les 50 ans du programme de l’homme et la biosphère ont été célébrés à l’UNESCO, Paris dans le cadre de la 41e session de la Conférence Générale de l’UNESCO.




Remise de prix UNESCO Sultan Kaboos par la Ministre de l'éducation du Sultanat d'Oman, Dr Madiha Ahmed Al-Shabani

 

Au cours de la cérémonie, L'Institut de recherche forestière de Malaisie et l'Université pour la coopération internationale du Costa Rica ont reçu conjointement le Prix UNESCO Sultan Qaboos pour la conservation de la biodiversité 2021

 

 

 

Le Prix UNESCO Sultan Qaboos (ce prix existe depuis 1989, il a été créé par le Sultan Kabool d’Oman dans le but d’encourager la protection de la nature de la biodiversité et de l’environnement). Ce prix, cette année a  été décerné à l'Institut de recherche forestière de Malaisie (FRIM), et à l'Université pour la coopération internationale (UCI), Costa Rica, sur recommandation du jury international du prix. La cérémonie de remise des prix s’est déroulée au siège de l'UNESCO à Paris, le 17 novembre dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire du Programme sur l'Homme et la biosphère (MAB) lors de la 41e Conférence générale de l'UNESCO, en présence du Ministre de l’éducation du sultanat d’Oman, Dr Madiha Ahmed Al- Shaibani.

 

Institut de recherche forestière de Malaisie (FRIM), Malaisie

En reconnaissance des initiatives visant à surveiller et à préserver les espèces menacées d'intérêt national, produire des publications telles que la Liste rouge des plantes de Malaisie dans le cadre des efforts visant à surveiller la conservation des espèces en danger critique d'extinction et documenter les connaissances traditionnelles des peuples autochtones et des communautés locales.

Le FRIM est l'une des principales institutions de recherche sur les forêts tropicales dans le monde. Il a développé d'importantes activités de recherche sur la biodiversité, la gestion et la restauration des écosystèmes forestiers et les produits forestiers durables, tout en contribuant de manière significative à la conservation de la biodiversité au niveau national. Le FRIM contribue également à l'inclusion de l'éducation à l'environnement dans les programmes et à la formation des enseignants à l'éducation au développement durable. 

Université pour la coopération internationale (UCI), Costa Rica

En reconnaissance du soutien à la création de nouvelles réserves de biosphère en Amérique latine telles que Sumaco (Équateur), Cabo de Hornos (Chili) et Agua y Paz (Costa Rica) et la promotion des pratiques de régénération dans les réserves de biosphère.

Les principaux domaines d'action de l'UIC sont la conservation de la biodiversité, la gestion territoriale, le développement local, la sécurité alimentaire de la ferme à la table, l'agriculture et l'élevage régénératifs, le tourisme durable et la gestion de projets, dans une approche transversale de régénération des écosystèmes. À travers son École latino-américaine des aires protégées (ELAP), l'UCI a contribué au renforcement des capacités en Amérique latine et aux Caraïbes pour former des gestionnaires d'aires protégées. L'UCI contribue également à inverser les effets du changement climatique et de la perte de biodiversité sur les écosystèmes à travers ses initiatives dans le réseau des communautés régénératives. 

Le jury a également reconnu les initiatives exceptionnelles  des deux institutions qui peuvent servir d’exemple à d’autres, telles que les activités de plein air pour les étudiants et le développement de fermes communautaires et d'écotourisme.

Le prix du Sultan Kabool est attribué tous les deux ans. Depuis 1991, grâce  au généreux don du Sultan Qaboos Bin Said Al Said d'Oman :  les lauréats reçoivent chacun 50 000 $ US, un diplôme et une médaille.

 

 

         Le Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) est un programme scientifique intergouvernemental visant à établir une base scientifique afin d’améliorer les relations entre les individus et leur environnement. Il associe sciences exactes, naturelles et sociales pour améliorer les moyens de subsistance des populations et sauvegarder des écosystèmes naturels et gérés, promouvant ainsi des approches novatrices du développement économique qui sont socialement et culturellement adaptées et viables du point de vue environnemental. 

VISION DU MAB est celle d’un monde dans lequel les individus ont conscience de leur avenir commun et de leurs interactions avec notre planète, et oeuvrent ensemble, de manière responsable, à l’édification de sociétés prospères en harmonie avec la biosphère. Le Programme MAB et son Réseau mondial des réserves de biosphère (RMRB) sont au service de cette vision au sein comme en dehors des réserves de biosphère.

MISSION DU MAB  pour la période 2015-2025 consiste : 

Développer et à renforcer des modèles de développement durable dans le cadre du RMRB; 

Partager les expériences et les enseignements tirés, et à faciliter la diffusion et l’application de ces modèles à l’échelle mondiale; 

Soutenir l’évaluation et la gestion de grande qualité des réserves de biosphère, les stratégies et les politiques de développement durable et de planification, ainsi que des institutions responsables et résilientes;

Aider les États membres et les parties prenantes à atteindre les objectifs de développement durable en partageant les expériences et les enseignements tirés de l’étude et de la mise à l’essai des politiques, des technologies et des innovations pour une gestion durable de la biodiversité et des ressources naturelles, ainsi que pour l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets. 

Le Réseau mondial des réserves de biosphère (RMRB) compte actuellement 701 sites dans 124 pays du monde, y compris 21 sites transfrontaliers.


Thérèse Diatta Ngoboh

 

 

 

mardi 16 novembre 2021

41e session Conférence Générale de l'UNESCO novembre 2021

 

Paris UNESCO, le 16 novembre 2021, le Gabon a célébré ses 60 ans de collaboration avec l’UNESCO

De nombreuses personnalités et notamment, les délégués ,et  les membres du personnel étaient conviés à cette cérémonie.

Historique

Président de la République du Gabon à la 41e session de la Conférence générale de l'UNESCO aux côtés d'Audrey Azouley, Directrice générale de l'UNESCO

Le 16 novembre 1960, le Gabon adhère à l’UNESCO

La commémoration célébrée à l’UNESCO par le Gabon, est une manière de rappeler les actions conjointes, l’engagement du Gabon en faveur des idéaux de l’UNESCO et de profiter de cette occasion pour faire découvrir la faune et la forêt du Gabonà travers ses 13 parcs nationaux  (Akanda, Pongara, Minkebe, Monts de Cristal, Mwagna, Ivindo, Lopé, Waka, Loango, Moukalaba Doudau, Mayumba, Birogou et le plateau Bateke.

Pour le Gabon les parcs nationaux représentent le levier du développement économique et social.

Créés en 2002 par le président Omar Bongo Odimba, les parcs nationaux, ce réseau de 13 parcs a pour objectif de préserver les ressources naturelles et de devenir une des principales destinations éco-touristique du monde.

Le 16 novembre 1960, année de la résolution, le Gabon adhère à l’UNESCO au lendemain de l’indépendance de l’UNESCO, cette date coïncide avec le 75e anniversaire de l’UNESCO. Une date symbolique, elle fait partie intégrante de la vision commune et les mêmes valeurs que partage le Gabon avec l’UNESCO.

60 ans de coopération et des concertations permanentes sur le terrain entre l’organisation et le Gabon.

Le Gabon a accueilli à de nombreuses reprises, en visites officielles, les Directeurs Généraux successifs de l’UNESCO : Monsieur, Amadou-Mahtar Mbow, Monsieur Federico Mayor, Madame Irina Bokova.

En 2003, la visite de Koichiro Matsuura, a marqué un caractère particulier avec l’inscription d’un site du Gabon au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

En 2018, Madame Audrey Azouley en visite au Gabon, a assisté, en compagnie du Président de la République du Gabon, Ali Bongo Odimba à la clôture du programme de la jeunesse « Train my generation Gabon 5000 ». 

2021, Inscription du Parc National de l'Ivindo au patrimoine mondial de l'UNESCO


Thérèse Diatta Ngoboh

lundi 15 novembre 2021

75 ans de l'UNESCO célébrés pendant la 41 session de la Conférence Générale vendredi 12 novembre 2021

 Soixante quinze ans de l’UNESCO célébrés avec de nombreux chefs d’Etats du monde entier

Au cours de la 41e session de la Conférence générale, vingt huit chefs d’Etats venus de quatre coins du monde, sont arrivés au siège de l’organisation à Paris, afin de s’exprimer et fêter conjointement avec l’ensemble de participants et la Directrice Générale marquer cette journée d’anniversaire, un grand événement pour le monde entier.

Historique


75eme anniversaire de l'UNESCO, célébrés avec de nombreux chefs d'Etats

Après deux guerres mondiales en moins de trente ans, l’UNESCO est née d’une conviction forte : pour construire une paix durable, les accords économiques et politiques entre Etats ne suffisent pas. Il faut unir les peuples, par le dialogue des cultures et la compréhension mutuelle.

Au cours de son histoire, l’UNESCO a lancé des programmes précurseurs pour cultiver ces rapprochements. L’UNESCO a mobilisé les philosophes, les artistes, les penseurs de toutes les nations pour dénoncer les théories racistes et développer des projets d’avant-garde qui ont changé le monde - la convention universelle sur le droit d’auteur ; les réserves de biosphère ; le patrimoine mondial ; le patrimoine immatériel.

UNESCO a donné naissance à des centres mondiaux de recherche scientifique, du CERN au SÉSAME ; développé des systèmes d’alerte aux tsunamis, lancé la rédaction de l’histoire générale de l’Afrique et des 5 continents, et des campagnes d’alphabétisation massives en Italie, en République de Corée, en Afghanistan D

L’UNESCO a posé les principes universels de l’éthique des sciences et du génome, et protège le meilleur de notre humanité commune : les temples de l’Egypte antique, sauvés des eaux ; les trésors de Venise et d'Angkor ; le Vieux Pont de Mostar, reconstruit après la guerre, la vieille ville de Mossoul, qui renaît de ses cendres.

.

Sciences pour tous

Combler les écarts pour mieux reconstruire.

éthique de l’intelligence artificielle

Elle joue un rôle dans la vie de tous. Aujourd’hui, l’UNESCO continue d’innover et pilote la réflexion mondiale sur les futurs de l’Education dans un monde post-Covid.
Elle fixe des normes communes pour l’éthique de l’intelligence artificielle et la science ouverte. L’UNESCO développe des outils nouveaux pour répondre aux nouvelles formes de racisme, aux discours de haine. Et agit pour une relation durable entre l’être humain et son environnement.

Depuis 75 ans, nos convictions restent intactes : le monde a besoin d’éducation, des Perspectives d'avenir : 1946-2021 et au-delà

Le futur de l’éducation, apprendre et se former pour le succès

L’homme et la biosphère

Connexion durable entre les humains et la nature

Concernant la riposte de l’UNESCO contre l’épidémie du Covid -19

« Covid -19 nous dit que la coopération scientifique est essentielle pour la santé publique et mondiale. Elle nous dit qu’il faut assurer une éducation continue alors que de nombreux enfants sont encore privés de la scolarité.

 

Therese Diatta Ngoboh

 

UNESCO

st une exposition d

jeudi 11 novembre 2021

S.E Daniel Nivagara ,Ministre des sciences, de la technologie et de l'Enseignement supérieur de la République du Mozambique à la 41e session de la Conférence générale de l'UNESCO

 




L'intervention de S. E Daniel Nivagara, Ministre des sciences, de la technologie, et de l'enseignement 
supérieur de la République du Mozambique , son intervention, à l'occasion de la 41e session de la Conférence générale de l'UNESCO

Paris, le 11 novembre 2021, 41e session de la Conférence générale de l’UNESCO

Son Excellence, Daniel Nivagara, remercie l’UNESCO et certains pays de la communauté européenne les autres organisations d’être venus au secours de son pays lors de la pandémie du Corona virus qui a freiné pendant un moment le système scolaire de son pays.

Voici ses propos :

Son Excellence Daniel Nivagara de, Ministre de l'Enseignement supérieur de Mozambique

La 41e session de la Conférence Générale coïncide avec la pandémie du Corona Virus. Un moment particulièrement difficile pour notre pays et pour le monde. La crise sanitaire a eu un impact dévastateur sur tissu social et économique.

ngobithe : Les écoles étaient fermées en Mozambique ?

Le gouvernement mozambicain, avec la contribution de toutes les forces vives de la société ont tout mis en œuvre pour atténuer les effets négatifs de la pandémie, en particulier dans le secteur de l’éducation, visant à assurer les performances scolaires nécessaires à une plus grande inclusion dans l’accès à l’éducation. Les écoles étaient fermées en mars 2020. Depuis juillet 2021, tout fonctionne normalement.

Les enseignants étaient en chômage ?

S.E Daniel Nivagara : Non, nous avons mis en place le système digital. Les fichiers et les manuels scolaires étaient numérisés et mis en ligne. Ainsi, il y avait un travail à distance entre les enseignants et les élèves. C’est pour cette raison que je renouvelle toute ma gratitude envers nos partenaires bilatérales, multilatérales y compris l’UNESCO.

Qu’attendez –vous de l’UNESCO ?

L’UNESCO a des spécialistes dans diverses domaines, telles que la culture, l’éducation, les sciences, nous voulons plutôt renforcer nos relations, en terme de partenariat.

Nous voulons partager ensemble avec l’UNESCO, l’Agenda 2030 des Nations Unies pour les objectifs de développement durable et soutenir le nouveau programme de transformation stratégique pour nous adapter aux défis mondiaux actuels.

Avez – vous des relations avec d’autres Etats membres, en dehors de l’UNESCO ?

Bien sûr, nous profitons de cette conférence pour rencontrer et établir des liens avec d’autres pays.

 

Thérèse Diatta Ngoboh

 

 

Le Président de la République Française, Emmanuel Macron a participé à l'ouverture de la réunion mondiale sur l'Education

 

DISCOURS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EN OUVERTURE DE LA RÉUNION MONDIALE SUR L'ÉDUCATION AU SIÈGE DE L'UNESCO

 

Emmanuel Macron,PRÉSIDENT de la RÉPUBLIQUE Française introduit le DÉBAT de la RÉUNION mondiale sur l'Education

Madame la Présidente de la République fédérale démocratique d’Ethiopie, Monsieur le Président de la Namibie, Madame la Première ministre de Tunisie, Madame la Directrice générale, chère Audrey, je suis très heureux, Mesdames Messieurs les ministres, Madame la Commissaire, Mesdames Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames Messieurs, d’être parmi vous aujourd’hui.




Le Président Emmanuel Macron arrive à la 41e session de l'UNESCO en compagnie d'Audrey Azouley Directrice Générale de l'UNESCO

 

Je trouve qu’il y a quelque chose d’éloquent dans le plateau qui est là. Sahle – Work Zewde ( Precision par ngobithe : Sale-Work Zewde est présidente de la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie) ne peut pas être avec nous aujourd’hui, je sais qu’elle le regrette compte-tenu des questions éminemment sécuritaires et de la terrible guerre que traverse son pays mais vos trois pays n’ont pas vie facile et vous êtes trois chefs d’Etat et de gouvernement qui êtes là, aux côtés de la Directrice générale à Paris, pour parler d’éducation et venir soutenir cette initiative, conscientes et conscients du fait que les défis qui sont les vôtres, d’urgence extrême, impliquent néanmoins de rester investis collectivement sur cette bataille fondamentale qui est celle pour l’éducation. C’est aussi pour cela que je tenais à être à vos côtés, Madame la Directrice générale, parce que l’éducation de nos enfants est en effet une cause sacrée et elle a été éminemment bousculée et elle continue de l’être par les morsures de notre époque. 

D’abord la pandémie, vous l’avez évoquée les uns et les autres. Au plus fort de la crise et de l’épidémie que nous venons, et que nous sommes encore en train de traverser, il y a eu 1,5 milliard de jeunes filles et de jeunes garçons qui ont été privés d’école ou d’université. Ils l’ont encore été davantage dans les endroits où il y avait de la pauvreté, où il n’y avait pas de numérique et où cette impossibilité de rejoindre son école, son collège, son lycée ou son université n’avait aucun palliatif, aucune possibilité d’apprendre depuis chez soi ou derrière un écran. Et il y a aujourd'hui, vous l’avez rappelé, madame la Directrice générale, durablement peut-être, 11 millions de filles qui pourraient ne plus trouver les bancs de l’école suite au Covid. Et donc, les inégalités éducatives que nous connaissons avant la crise sont encore renforcées par celle-ci. 

Notre planète a vécu soudain une privation de liberté au carré pour cette jeunesse, pour nos enfants, les empêchant de retrouver leurs contemporains et d’apprendre. Mais la pandémie ne serait qu’une chose car elle est limitée dans le temps et nous sommes en train collectivement de la vaincre aussi par notre engagement, par la science et par la solidarité internationale si l'école et l'éducation n'étaient pas toujours la première victime des obscurantismes. Lorsque le terrorisme attaque, il attaque l'école et la France l'a vécu dans sa chair. La reprise des attentats dès 2012, ce fut une école touchée. Il y a encore un an, Samuel PATY, assassiné. Partout dans le monde, quand le terrorisme gagne un centimètre, c'est l'école qui se sacrifie. Et vous avez rappelé, Madame la Directrice générale, ce que le Niger a vécu ces derniers jours. Je veux ici avoir une parole de solidarité pour tous les pays du Sahel en particulier, et tous les États qui souffrent aujourd'hui du terrorisme, lequel conduit à fermer à chaque fois des centaines, des milliers d'écoles au Mali, au Niger, au Burkina Faso, au Nigeria et ailleurs. À chaque fois, ce sont les écoles, les premières victimes. À chaque fois, ce sont les enfants, renvoyés vers l'obscurité. À chaque fois, ce sont les jeunes filles, plus encore que les jeunes garçons, qui sont privées de l'accès au savoir. Notre enjeu est donc bien là. Celui qui permet d'accéder aux opportunités, celui qui permet d'accéder au savoir, celui qui permet véritablement de bâtir la paix, c'est l'éducation, c'est l'école. C'est pourquoi le combat que nous menons collectivement est un combat existentiel pour les démocraties et pour la coopération entre les nations, pour la coexistence pacifique entre les nations. Ce combat, c'est celui qui a été au cœur de la République française et je veux saluer ici l'action que mène notre ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports depuis bientôt 5 ans. 

Notre République s'est construite par l'école, le savoir, par sa capacité à faire accéder des femmes et des hommes qui pendant longtemps n'avaient pas accès à ce savoir, à celui-ci, à une langue commune, un savoir commun. Et à travers l'école ouverte durant la crise, puisque la France fut l'un des pays qui a le moins fermé ses écoles, à travers tout le travail pour une école de la confiance, une obligation scolaire élargie, une obligation de formation  au-delà de 16 ans, le dédoublement des classes, les internats d'excellence et j'en passe, l'objectif qui est le nôtre depuis 4 ans et demi est bien de continuer à mener ce travail inlassable de lutte contre l'obscurantisme et de conquête, à chaque fois supplémentaire, d'une part de confiance, d'une égalité des chances. Et en quelque sorte, c'est le combat que nos pays ont à mener, celui qui consiste à ne pas faire bégayer l'histoire et, comme vous l'avez rappelé, Monsieur le Président, à permettre à tout enfant, quelle que soit son origine, d'avoir accès à des fonctions, des responsabilités, des opportunités, simplement en raison de ses talents et de son engagement et pas en étant déterminé par une assignation familiale ou sociale. C'est ce qui fait que vous recevoir aujourd'hui à Paris est pour nous une fierté car je veux croire en effet que Paris est cette capitale de l'éducation grâce à l'UNESCO, grâce à votre travail, Madame la Directrice générale, le travail de l'ensemble de vos équipes et ce qui a été mené durant la crise et bien avant, depuis le début de votre existence. 

L’UNESCO, à travers la coalition qui a été bâtie durant la pandémie pour justement résister, le travail essentiel mené pour les questions éducatives mais aussi, le lien entre l’éducation et la culture, joue un rôle essentiel dans ce combat. Mais par la présence également de l’OCDE à Paris, organisation internationale qui joue un rôle essentiel pour le partage des meilleures pratiques, l’évaluation des pratiques éducatives, à travers maintenant la présence d’un bureau du Partenariat mondial pour l’éducation qui a fait le choix, il y a maintenant, un peu plus de deux ans, d’installer une partie de ses équipes à Paris pour conforter ce lien, à travers la présence de l’Organisation internationale de la Francophonie, qui elle aussi, conduit des actions éducatives absolument essentielles, à travers tous les continents pour former, aider à apprendre et à travers les actions menées à l’international par le ministère de l’Education nationale et du ministère des Affaires étrangères et notre réseau d’écoles. Tout cela fait de Paris l'épicentre de ce combat pour l'éducation et une capitale mondiale de l'éducation qui vise, d'une part, à promouvoir ce sujet et à le mettre au cœur, comme nous le faisons aujourd'hui, de l'agenda international. 

Ensuite, d'investir pour la formation des enseignants et des formateurs, combat essentiel, car développer les écoles n'est pas simplement construire des murs, mais c'est permettre de former les enseignants aux meilleures pratiques, de diffuser les pratiques et les contenus à l'international à travers nos formateurs, mais aussi aujourd'hui, les instruments numériques et les pratiques en ligne. De permettre également l'évaluation indépendante ouverte, transparente et de permettre l'échange de bonnes pratiques. Tout cela, l’UNESCO, avec les partenaires que j'ai évoqués, le fait ici et à travers le monde et donne à ce combat, je dirais, toute sa force et toute sa place. C'est pourquoi nous continuerons à investir, consolider le travail qui est le vôtre, l’accompagner dans les années qui viennent car ce combat est essentiel. A cet égard, je veux ici soutenir à mon tour la Déclaration de Paris. Elle constitue un pas en avant absolument indispensable en faisant de l'école le lieu privilégié de construction d'un projet commun, d'un destin partagé pour nos sociétés, en faisant de l'école la victoire des lumières de la science contre toute forme d'obscurantisme. Les chiffres de l'UNESCO sont d'ailleurs cruels à cet égard avec beaucoup des Etats membres. Moins de 1 % des plans de relance à travers le monde ont été consacrés à l'éducation. Et donc, à ce titre, l'impératif qui est posé par la Déclaration de Paris constitue à mes yeux une forme d'impératif catégorique : consacrer au moins 4 à 6 % du produit intérieur brut à l'éducation. Consacrer une part plus significative des plans de relance nationaux à l'éducation. Augmenter le volume, la prévisibilité et l'efficacité de l'aide internationale à l'éducation pour ainsi forger un droit à une éducation de qualité pour chaque enfant et consacrer l'éducation en tant que bien public et commun. Derrière ces principes, ce sont donc des réalités qu'il faut mettre, des engagements budgétaires et des choix clairs dans chacun de nos pays, mais aussi pour mieux structurer notre aide publique au développement, notre investissement solidaire. C'est à ce titre que nous avons, dès 2018, augmenté notre participation au Partenariat mondial pour l'éducation, ce que nous avons encore confirmé pour la période 2021-2025, avec 333 millions d'euros. C'est aussi pour cela que la France est engagée avec le Programme alimentaire mondial pour une initiative forte pour l'alimentation scolaire et permette de servir partout à travers le monde des repas pour nos enfants. Et c'est aussi pour cela que nous continuerons, au-delà de la déclaration de Paris, de soutenir toutes les coalitions ainsi portées pour mettre l'éducation au cœur de nos politiques parce que c'est ainsi qu'on bâtit les citoyens, parce que c'est ainsi qu'on construit l'égalité entre les femmes et les hommes et parce que c'est ainsi qu'on construit de manière durable des opportunités économiques et l'avenir de nos sociétés. 

Cette déclaration de Paris est donc à mes yeux, le socle des initiatives à venir qu'il nous faut maintenant continuer de bâtir. La planète est en train de se mobiliser avec retard, encore de manière imparfaite, pour le climat en ce moment à Glasgow mais le combat pour l'éducation est un combat aussi important car sans celui-ci, la science recule. L'obscurantisme gagne. Les doutes, y compris sur ce que la science permet d’établir, qu’il s’agisse des dérèglements climatiques, qu’il s’agisse de la confiance dans le vaccin ou de la manière de lutter contre une épidémie, prospèrent et donc si nous voulons avoir des sociétés qui sont encore des sociétés de progrès, qui décident de coopérer, qui mettent l’intelligence au service du bien commun, nous avons besoin de redonner de la force au combat pour l’éducation, nous avons besoin partout à travers le monde de bâtir un agenda pour l’éducation qui est un véritable agenda d’investissement dans l’humain car il est la base de tout. Il est le socle sans lequel ce que nous investissons pour le climat, pour la santé ou pour nos autres biens mondiaux se désagrègera derrière les coups de boutoir de l'obscurantisme, derrière les coups de boutoir de toutes celles et ceux qui veulent à nouveau faire reculer nos sociétés. C’est pourquoi je tenais à être parmi vous aujourd'hui car cette Déclaration de Paris, pour moi, est le fondement de ce multilatéralisme efficace et de nos engagements. Elle est le fondement de ce que nous aurons à construire dans les mois et les années qui viennent. 

Dans quelques mois, la France prendra la présidence du Conseil de l’Union européenne. Nous mettrons aussi ce sujet au cœur de notre agenda. Nous aurons à bâtir un nouveau partenariat avec l’Afrique. Je l’ai mis au cœur de la présidence française et ce New Deal que nous avons décidé de construire avec nos partenaires africains aura une composante éducative essentielle. Comment accepter aujourd’hui qu’à la Banque mondiale, au Fonds monétaire international, dans nos propres règles de coopération, nous ayons les mêmes chiffres, la même grammaire financière qu'avant la pandémie là où, pour tous nos pays, nous l'avons adaptée ? Comment accepter de demander les mêmes contraintes à des États qui parfois dépensent 20-30 % pour leur sécurité et qui, du coup, sacrifient sur quoi ? L'éducation de leurs enfants. Nous ne bâtirons une relation équitable que si, là aussi, nous savons remettre les choix véritables et cet investissement éducatif au cœur de ce partenariat nouveau. 

Voilà, mesdames et messieurs, ce que je voulais partager avec vous en venant soutenir tout à la fois vos travaux et votre engagement. Ce que nous sommes en train de construire, c'est un nouveau pacte entre nos générations qui est en même temps un pacte de justice entre les différentes régions de la planète et je crois que ce combat est au cœur de votre organisation. L'UNESCO, qui est cette conscience des Nations unies, l'UNESCO qui est le fruit de combats d'éminents politiques et philosophes français, et j'ai emprunté quelques mots, et à BLUM et à BERGSON dans les phrases que je viens de prononcer. L'UNESCO fêtera dans deux jours ses 75 ans et je pense que le combat que vous portez aujourd'hui à travers cette réunion est au cœur de votre histoire mais également de tous les combats futurs pour l'UNESCO. 

Merci pour cela. Merci à toutes et tous pour vos travaux et merci des combats à venir.
 

Le renforcement de la coopération dans le domaine de l’Education a été au centre d’un entretien, mercredi 10 novembre  2021 à Paris, entre le ministre de l’Education Nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, et le ministre français de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer.

 

Thérèse Diatta Ngoboh

mercredi 10 novembre 2021

Madame Audrey Azouley Directrice Générale de l'UNESCO réélue pour un mandat de 4 ans

 

41e session de la Conférence Générale de l’UNESCO

Madame Audrey Azouley, Directrice Gnérale de l’UNESCO réélue à nouveau pour un second mandat de 4 ans en tant que Directrice Générale de l’organisation par les Etats membres  qui ont exprimé leurs voix lors de la 41e session de la Conférence Générale de l’UNESCO, un soutien écrasant 155 voix sur 169 bulletins de vote.



Suite à sa réélection, Madame Audrey Azouley Directrice Générale de l'UNESCO reçois un tableau du Ministre de l'éducation de Djibouti

Voici exactement ses paroles : « Je vois dans ce résultat le signe d’un regain d’unité au sein de notre organisation. Ces quatre dernières années, nous avons pu redonner confiance en l’UNESCO et à bien des égards, nous avons retrouvé la sérénité, en réduisant les tensions politiques qui entravent et divisent des positions et des sujet sensés être communs. Nous avons ensuite pu nous redonner une ambition partagée, notamment en renouant avec la tradition et des grands projets et réalisations menés sur le terrain ».

 

Thérèse Diatta Ngoboh

mardi 9 novembre 2021

41e session de la Conférence générale de l'UNESCO du 9 au 24 novembre 2021

 

41e session de la Conférence générale de l’UNESCO 

Elle se réunit tous les deux ans avec la participation des Etats membres. Sont également invités des membres associés, en tant qu’observateurs, des Etats non membres, des membres intergouvernementales, des organisations non gouvernementales et des fondations.


Agapito Mba Mokuy, Guinée Equatoriale à l'ouverture de la 41e session de la Conférence générale de l'UNESCO

 S. E .M Agapito Mba Mokuy de la Guinée Equatoriale, Président de la 212e session du Conseil exécutif s’est référé du bilan de ces six derniers mois et aux projets qui seront présentés à la Conférence Générale. Il a dit lors de son discours de clôture du Conseil exécutif, combien il était fier d’avoir eu à tenir sa fonction durant ces deux années, et le bonheur d’avoir accomplis ses travaux, Il a conclu avec un message de Paix, en insistant sur cette nécessité de viser l’harmonie, le consensus, la bonne entente. Et continuer à parcourir un chemin positif, celui du développement durable dans un monde toujours exposé à de grands risques. Il a insisté sur l’unité, la solidarité et à rester uni pour des projets constructifs afin de trouver ensemble des réponses communes sur les grands sujets auxquels l’UNESCO et les Etats seront confrontés à l’avenir dans une nouvelle ère, celle du post-covid : le numérique, et plus généralement toutes les innovations, les méthodes de gestion, la protection des plus vulnérables, les voies et moyens pour être plus résiliant, moins inégalitaires dans un monde menacé par la pauvreté ou le dérèglement climatique. Autant de défis à relever avec beaucoup d’écoute mutuelle et un grand souci de solidarité pour une planète plus saineune paix durable et la dignité de l’Homme. En citant un poète brésilien nous disant que la guerre n’est qu’illusion et Mandela qui disait lire dans sa prison le courrier de l’UNESCO pour garder l’espoir, M Mokuy invite à partager ces paroles d’espérance et cette foi en une UNESCO qui, conformément à son mandat, par ses actions doit pouvoir continuer d’avancer pour le bien commun au service de la paix.

Discours introductif de Mme Audrey Azoulay, Directrice générale

Autant dans son allocution introductive que dans son discours conclusif, Mme Azoulay, comme à l’accoutumée, a développé son propos avec toujours le même engagement et un souci marqué pour bien rendre la richesse des réalisations que ne cesse d’opérer l’UNESCO. Deux discours clairs, précis, très informatifs ; un souci – légitime – pour citer les Etats qui viennent appuyer l’UNESCO dans ses initiatives ou qui portent les financements de nombreux projets.

La DG s’est d’abord félicitée d’avoir vu l’UNESCO et ses organes directeurs dont le Board, capables de s’adapter pour tenir leur rôle face à la crise Covid. Comme elle l’avait dit lors de la 211ème session, elle a redit tout le bénéfice retiré des coopérations, coalitions, alliances mises en place en des circonstances difficiles, singulièrement dans le domaine de l’Education.

En ces temps troublés, elle a souligné combien était important l’éclairage éthique notamment en matière de santé (voir la déclaration pour une plus juste répartition des vaccins)

Elle a voulu mentionner les deux grands sujets sensibles sur lesquels l’UNESCO s’est pleinement engagée et le reste avec le souci d’aider à résoudre des problèmes scolaires, humanitaires :

§  Haiti (une mission d’experts pour aider les écoles, et une mobilisation de financements en urgence) ;

§  Afghanistan (message forts pour protéger les Femmes et les Filles, protection des personnels du Bureau de Kaboul, attention et intention forte affichées pour la préservation de vingt années d’acquis).

La Directrice générale rappelle l’ampleur des besoins à couvrir partout dans le monde dans les domaines relevant des missions de l’UNESCO, les défis sont immenses et il y a là une grande attente des populations. La contrainte financière reste présente mais, nous dit-elle, on a la satisfaction de voir la situation s’améliorer assez significativement avec un taux de versement des dotations gouvernementales au titre du budget ordinaire en net progrès ( de dix points) , et une très forte hausse des versements extra budgétaires (+ 130 millions de dollars à ce jour par rapport à une enveloppe prévisionnelle de 454 millions)

Nous ont ensuite été présentées une assez impressionnante liste des projets/sujets sur lesquels l’UNESCO met l’accent en les articulant autour de quatre axes : l’Education, l’Ecologie, la Paix, la Science.

On s’en tient ici aux éléments qui ont le plus retenu notre attention :

Education : L’entraide

Situation peu satisfaisante : des statistiques impressionnantes ont été données pour rappeler les méfaits de la crise Covid sur les systèmes éducatifs (fermetures des écoles, décrochages, inégalités des accès, violences, éviction des jeunes filles, fragilisation mentale des apprenants etc.).

Dans beaucoup de pays la situation est loin de donner l’assurance que l’ODD4 (Education) pourra être atteint.

La Coalition mondiale pour l’Education, avec notamment les réunions du sommet mondial pour l’Education vont devoir continuer de déployer leurs efforts pour atténuer ces difficultés et réduire de criantes inégalités que le Forum « générations-égalité » (organisé par la France et le Mexique) a mis en lumière.

La DG a rappelé que l’UNESCO, avec l’aide de son réseau hors siège, menait de nombreuses action sur le terrain ; elle a aussi rappelé la très grande contribution que devrait apporter le rapport maintenant achevé sur les futurs de l’Education ; un rapport issu d’un très grand travail avec les experts et qui a été soumis à une consultation qui a été un très grand succès. Le sous-titre du rapport est là pour dire toute l’ambition qu’il faudra avoir pour construire l’Education de demain : « repenser nos futurs ensemble avec un nouveau contrat social ».

L’Ecologie : les sites, les experts

Là aussi, il nous est rappelé toutes les menaces qui pèsent sur notre planète avec la biodiversité en déclin, les océans abîmés, les incendies de forêts, les grandes sécheresses ou inondations : des sinistres de plus en plus fréquents, et de plus grande ampleur ; un tiers de notre patrimoine naturel est menacé.

L’UNESCO a un rôle à jouer, et elle le tient de trois façons, en s’efforçant d’intensifier ses actions :

§  La protection de certains territoires (les géo-parcs, les zones de biosphère) ;

§  La désignation de nouveaux sites lors des Congrès mondiaux sur la nature, avec par exemple lors de sa dernière réunion au Nigéria l’inscription de 20 nouvelles réserves de biosphères ;

§  La création récente, dans le cadre du GXX et avec l’aide de l’Italie, d’un réseau international d’experts de l’environnement.

Plusieurs autres initiatives ont été mentionnées montrant bien toute la palette des champs couverts par l’UNESCO sur le terrain de l’écologie :

§  Les travaux en matière de sciences hydrologiques et océanographiques (dans le cadre de la décennie des sciences océanographiques) ;

§  Lancements de 7 laboratoires,28 programmes, 63 projets ;

§  Journée mondiale des océans ;

§  Rapport sur les sciences océanographiques ;

§  Conférence de Berlin sur l’Education au développement durable (80 pays ont participé) ;

§  Création de deux chaires UNESCO à Rome (université pontificale du Latran) sur l’Education au développement durable.

En prévision, dans le cadre de la cop26 de Glasgow, une réunion de Ministres de l’Education sur le sujet « enseignement du développement durable ».

La Paix : la question de l’Information, et la Culture

L’information : les discours de haine, le risque des positions dominantes

Un projet avec le Canada, sur les discours de haine et l’extrémisme violent : engagement pour lutter contre ce fléau, avec comme slogan à retenir : « social.


Thérèse Diatta Ngoboh