Dessous de la composition du gouvernement de transition malien
Bah Ndaw, président de la transition au Mali
Suite à la nomination de Moctar Ouane, premier ministre de la
Moctar Ouane, premier ministre de la transition au Malitransition au Mali, Idrissa Keita, rédacteur en chef de malizine.com nous dévoile les dessous de la composition du gouvernement de transition, bientôt mis en place par le premier ministre, Moctar Ouane et le président de la transition Bah Ndaw :Colonel Assimi Goïta, vice-président de la transition au Mali
Idrissa Keita
Dans la foulée de la nomination du titulaire de la Primature, la junte malienne agit en sourdine. Les membres du CNSP mettent la pression pour avoir le statut de Général. Une anticipation qui montre bien qu’ils ont retenu les leçons de 2012 avec leurs aînés d’alors qui furent mis aux arrêts pour des galons attribués par celui qui avait conduit le putsch d’alors.
Malgré l’investiture du président de la transition, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) maintient ses sanctions. Si elle exige la libération des leaders détenus dans la foulée du Coup d’Etat, le CNSP (comité national pour le salut du peuple), ce dernier n’a pas encore exécuté certaines mesures, avant la levée des sanctions de la CEDEAO, toujours en vigueur : fermeture des frontières, embargo sur les échanges financiers et commerciaux.
Des sources proches indiquent que le président de la junte a activité un
processus de graduation des éléments du mouvement du 18 Août 2020. Celui qui
possède désormais les galons de vice-président aurait proposé au Président de
la Transition Bah N’Daw, une liste de nominations spéciales au grade de
Général.
Le corps ciblé par Assimi Goita est celui des colonels de la junte. Il
s’agirait de Malick Diaw, Ismael Wague, Sadio Camara , Modibo Koneì et l’auteur
du projet désormais numéro 2 du pays. Tout indique que l’équipe de KATI
souhaiterait boucler ces graduations avant l’officialisation de la liste du
gouvernement de transition.
Chose logique quand on sait ce que la question de grade a provoqué lors du règne de la 1ère équipe de Kati. Allusion faite au capitaine bombardé Général Amadou Aya Sanogo qui fut la star du 22 Septembre dernier, suite à un bain de foule inédit. Le débat des grades au moment de son règne s’est fait en fin de transition provoquant l’implosion de la junte de Kati d’alors. Le Président élu à l’issue de la transition de 2013 n’a pas hésité à les mettre aux arrêts. Les cadets de l’homme du 22 Mars 2012 sont plus avertis et intelligents.
Ils préfèrent anticiper afin d’éviter tout amalgame alors qu’on pressent la dissolution prochaine du CNSP. Pour faire avancer les choses, le Président Bah N’Daw aurait été saisi sur la question mais le doyen voit les choses autrement : attendre la fin de la transition pour confirmer les nominations proposées.
Même si celui qui conduira les destinées du pays estime que son adjoint et ses frères d’armes ont fait montre de courage et sacrifice pour sauver le pays, il préfère s’imposer en tant que président de la transition. La question est tellement prise au sérieux qu’une concertation entre les membres du CNSP s’est tenue durant le week- end du 26- 27 octobre dernier, sur la suite à donner.
L’évolution de ces concertations dans les prochains jours permettra de se situer. Il ne faut pas oublier que la junte cherche à se mettre à l’abri. Aucune garantie n’a été faite à son endroit et toute dissolution du CNSP mettra le Colonel Goïta et ses compagnons en position de faiblesse. Afin d’éviter toute mauvaise surprise, la junte agit au maximum pour rester en position de force et éviter de décevoir le peuple malien, son équipe de transition et la CEDEAO.
Thérèse Diatta Ngoboh
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