Maison
Jovoy ouverte en exclusivité à la Presse étrangère
François Hénin, l’un des meilleurs parfumeurs à Paris, créateur du concept de la parfumerie Jovoy, nous dévoile le secret
de la création de ses parfums.
A Cette matinée ensoleillée du 22 avril, nous
étions, plus d’une quinzaine de journalistes accueillis de manière très
conviviale par François Hénin et son équipe, notamment sa charmante assistante
Viviane de Boutiny, dans sa grande
parfumerie, 4 rue du Castiglione Paris 1er.
La parfumerie Jovoy conserve un charme exotique, par
ses senteurs rares et des bougies qu’on ne voit que chez Jovoy.
François Hénin nous présente les parfums de la boutique Jovoy |
Ngobithe :
d’où procurez –vous vos matières premières ?
François
Hénin :
Quand on est à la rue Castiglione Paris, il faut
créer de bons produits. Lors de mon séjour au Vietnam, durant de longues
années, et après mes 18 mois de coopération militaire, je me suis permis d’explorer le patrimoine olfactif naturel du
Vietnam, en installant une usine pilote de distillation d’huile essentielle à
la frontière chinoise. L’objectif final étant de trouver des « captifs
naturels » pour la parfumerie fine.
Qu’est
ce qui fait de vous une parfumerie haute gamme et de luxe ?
Nous sommes humains, nous cultivons une identité
forte. Nous avons l’engagement d’utiliser des matières nobles et exclusives.
Notre maison s’adresse à un public d’amateurs, mais également d’un nombre
croissant de déçus des parfums dits « d’égérie », sans doute dévoyé
par une diffusion trop large. La haute parfumerie, ce sont généralement des
extraits de parfums, flacons artistiques,
petites productions et diffusion ultra élitiste, les prix sont proportionnels au caractère exclusif des
créations… Notre grande fierté est de proposer des parfums rares, à des prix
comparables aux parfums les plus diffusés. Notre parfumerie à la maison Jovoy,
considéré comme l’Ambassade des parfums rares à Paris est dite « de niche ». Outre
l’offre qui se veut originale et engagée, nous proposons nos parfums à l’opposé
de ce qui se pratique traditionnellement. Dans une parfumerie classique, un
parfum sera vaporisé sur une touche ou mouillette. Ce que vous sentez
immédiatement c’est l’alcool (qui vous « brûle » le nez), et
les notes de têtes (qui sont les moins fidèles dans le temps sur votre peau).
Nous préférons utiliser les capots imprégnés de parfum de nos flacons bruns qui
viennent des anciens orgues à parfum. Ceux- ci délivrent les notes de cœur et
de fond, sans saturer le nez de l’alcool. Cela vous permet de vous faire une
idée de la « promesse » de chaque jus, sans les désagréments de
l’alcool.
Les descriptifs olfactifs sont disponibles à tout
moment dans les tablettes ou sur les flacons bruns – testeurs, ce qui laisse
tout loisir aux visiteurs de faire leur propre parcours olfactif.
Notre équipe est à votre disposition pour vous aider
à trouver la perle rare parmi les soixantaines de marques qui ont choisi de
nous confier leurs créations. Nous nous efforçons de vous surprendre avec des
arrivées régulières de nouveaux concepts et de jeunes créateurs.
Du lundi au samedi, de 11h à 19h, 4 rue de
Castiglione, 75001 Paris et sur www.jovoy.com
Avant de quitter la maison Jovoy, rue de Castiglione,
François Hénin nous a fait sentir quelques notes de parfums :
Gardez-moi, un parfum lancé en 1926, par la maison Jovoy, présenté dans un somptueux flacon de baccarat à l'image d'un chat en cristal noir |
« Gardez-moi »,
une supplique passionnelle. En 1926, la maison Jovoy lançait
« gardez-moi », un parfum présenté dans un somptueux flacon de
baccarat à l’image d’un chat en cristal noir.
« La guerre est finie, un boum économique
nourrit paris de toutes les extravagances. A l’heure où la vie artistique est
prise d’une fièvre folle, et où les cabarets ne désemplissent pas, la maison
Jovoy s’implante doucement rue de la paix.
Il fallait pour « Gardez-moi », une patine, ce petit, je ne sais quoi, que
seul un grand maître peut donner à un soliflore déjà largement travaillé par de
nombreuses maisons, ce sera Bertrand Duchaufour », nous explique François
Hénin.
Nous avons essayé « Psychédélique », la flagrance
est particulière, l’odeur du parfum s’imprègne sur la peau et reste s surtout
plus longtemps sur la peau mate.
Parfum « Psychédélique,
Jovoy, selon François Hénin, Psychédélique, comme patchouli Bohème, LM parfums, classic
Patchouli de Von Eusserdorff, Fusion Sacrée, Madja Bekkali, patchouli,
M.Micallef… fait partie du parfum érotique. Un des plus grands fantasmes
des parfumeurs restera de créer un parfum qui déclenche chez l’autre un désir
irrésistible, une folie amoureuse, plus recherché que la pierre
philosophale : le filtre d’amour.
Certaines huiles essentielles utilisées en
parfumerie ont une image de potion aphrodisiaque, de sensualité, voir même
d’icône olfactive érotique. C’est le cas du patchouli. Petite analyse d’un
heureux hasard qui transforme un parfum de scandale en mythe : le
patchouli fait partie de ces matières premières très utilisées en parfumerie,
qui ont vu leur image changer selon les modes et les temps. Si les origines
sont considérées de nos jours comme peu flatteuses, il subsiste encore
aujourd’hui une image exotique, sensuelle, envoûtante…
Thérèse
Diatta Ngoboh
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire