dimanche 5 décembre 2010

Où êtes vous ?

Parfois, on a pas envie de dévoiler ses secrets. Mais que faire, lorsqu'on est surpris par des pièges de la vie ?

Il y en une, couverte de la tête aux pieds, dit qu'elle va à une destination inconnue avec son époux. Elle dit : "je suis reconvertie musulmane". Lorsque je lui dit, j'ai parlé de ton départ à un fonctionnaire de police. Elle me répond : "maman tu as trahi ma confiance". L'autre fille, ne montre plus son visage, on ne voit que les yeux. Où êtes vous  mes chères filles ? Je veux confronter toutes les civilisations du monde. Mais je me pose la question, lorsqu'on porte un masque en tissu, et qu'on ne voit que les yeux, il y a t-il des risques d'étouffement?

Mais ce n'est pas tout. Étant d'origine africaine, j'ai envie d'aller chez moi, où ma propriété est menacée d'expropriation. J'ai l'impression qu'on ne parle pas assez de l'Afrique en France et pourquoi ?

Je voudrai revoir les manguiers, les bananiers et les cocotiers, les vrais, ceux de ma propriété familiale.
Certainement qu'il y a des prisonniers ambulants en France. Ces africains qui travaillent et ne peuvent pas aller chez eux. Les vrais enjeux sont là, ces prisonniers doivent céder leurs propriétés aux expatriés européens.

Il ne faut pas être fataliste, il faut espérer, en regardant la vie de façon positif. Refuser l'isolement.

parfois on se retrouver avec plusieurs combats à mener. Qu'on a jamais demandé. Mais par mon éducation j'ai appris à garder la tête haute. Les prisonniers se libèrent toujours un jour ou l'autre. Ils ont une mission à remplir, celle de la justice, le refus de la misère, le refus de l'occupation illégale de sa propriété. Le refus d'une occupation par la force. Au Cameroun aujourd'hui, il ne faut pas prétendre s'accaparer des terres de quelqu'un parce qu'on est une multinationale. Il faut les acheter. C'est ce qu'on nous a appris à l'école, si tu as des moyens, tu ne voles pas. Tu achètes.

Pour en terminer avec ce à quoi j'ai fait allusion au début (le port du voile intégrale), je ne pensais pas que cela n'arrivait qu'aux autres. C'était égoïste d'avoir une telle attitude. Mais il ne faut  accuser personne, il faut simplement  dire que c'est un choix de vouloir se cacher toute sa vie. Dès qu'on devient l'ombre de soi même, comment peut-on poser le regard sur ceux qui t'entourent dans la rue ?
"That is the question", dirai un anglais. Maintenant je veux me libérer de mes chaînes et aller sauver le patrimoine de mes parents, qu'on veut nous voler, je dois dois aussi courir à la recherche de mes filles, je sais qu'un jour, elles vont me revenir. On n'oublie jamais d'où l'on vient. Je le sais par expérience.

1 commentaire:

  1. Je suis revenue chez moi à Douala, j'ai intégré notre propriété à la joie et le bonheur de toute la famille.
    Je compte revenir à Paris dans bientôt.

    je remercie Schlumberger et Maersk, les deux sociétés qui occupaient les lieux ont fini par nous céder ce qui nous revenaient de droit.

    RépondreSupprimer