Transition militaire, suite au Coup d’Etat au Mali
L’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta et son
Premier ministre Boubou Cissé ont reçu dans leur villa de Kati la visite de la
division droits de l’homme de la mission de l’ONU.
Parmi
les dix-neuf militaires et civils arrêtés par la junte, deux personnes ont été
libérées selon des informations exclusives recueillies par RFI : Abdoulaye
Daffé, ministre de l’Économie et des Finances du gouvernement dissous, et
Sabane Mahalmoudou, chargé de mission à la présidence, très proche de l’Ex Président, Ibrahim
Boubacar Keita.
Les sanctions de la CEDEAO, ses
conséquences :
FERMETURE DES GUICHETS ET NON-DISPONIBILITÉ DU SYSTÈME
DE COMPENSATION BANCAIRE DE LA BCEAO CES DECISIONS IMPACTENT NÉGATIVEMENT LA
SITUATION ASSEZ FRAGILE DES ENTREPRISES MALIENNES
L’ancien patron de l’AMRTP ne
fait aucun doute que le M5 coopèrera avec le Comité national pour le salut du
peuple (CNSP) qui vient de renverser le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, pour
discuter de la mise en place de la transition. Cela avec toutes les forces
vives de la nation. Pour se faire, il indique la volonté du M5 de mieux
travailler le Mémorandum qu’il avait soumis à l’ex-président Ibrahim Boubacar
Keïta.
Le Mali est riche en ressources naturelles. Il
est notamment le troisième producteur d’or et le premier producteur de coton
d’Afrique, ces ressources étant respectivement première et deuxième sources de
revenus extérieurs du pays. Alors que l’économie était déjà fragilisée avant l’arrivée
de la pandémie de Covid19 qui n’a fait qu’enfoncer le clou, les sanctions
prononcées contre le Mali suite au coup d’Etat qui a contraint à la démission
le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), font de ce pays déjà enclavé, une
économie très fragilisée.
Retour au calme à Bamako. « Ce qui nous rassure pour l’instant, c’est qu’avec tout ce qui s’est passé, il n’y a pas eu d’effusion de sang », confie sous anonymat à La Tribune Afrique un cadre de l’administration publique malienne, que la mutinerie de mardi 18 août 2020 a trouvé au bureau. Lorsque l’ordre de quitter les lieux est donné, un embouteillage interminable s’improvise dans la capitale, obligeant certains à se réfugier chez des proches. Mercredi, le pays était quasiment à l’arrêt. En revanche, les compagnies minières internationales ont fait savoir à l’agence Reuters qu’elles poursuivent normalement leurs activités. Mais sur les marchés financiers, les cours de leurs actions étaient en chute libre.
La junte au pouvoir (organisée en Comité national pour le salut du peuple – CNSP) présidée par le Colonel Assimi Goita, a annoncé une « transition politique civile », ainsi que l’organisation d’élections générales dans un « délai raisonnable ». Dans la soirée de mercredi, le CNSP a également appelé à la reprise du travail et des activités économiques ce jeudi, garantissant la sécurité des populations.
Djéneba Ndiaye, Ambassadrice auprès de l’ONU pour la
paix au Mali se confie à ngobithe :
ngobithe :
Njéneba Ndiaye, Ambassadrice auprès de l'ONU pour la paix au Mali Aujourd’hui,
suite au soulèvement du peuple malien et le coup d’Etat militaire qui a
entraîné la démission forcée d’Ibrahim Boubacar Keïta, Président de la
République du Mali, donnez- nous votre point de vue par rapport à la situation
actuelle au Mali ?
Njéneba Ndiaye : je condamne le coup d’Etat perpétré au
Mali par la junte militaire. Nous sommes tous des frères et sœurs. Je m’aligne
avec les femmes Maliennes pour que règne la paix au Mali. Je souhaite que les
militaires puissent assurer une bonne transition afin que le Mali puisse sortir
de cette crise sociale.
Les sanctions de la CEDEAO doivent être moins sévères
et allégées. Les militaires doivent relâcher les autorités arrêtées, notamment,
le Président Ibrahim Boubacar Keïta dans le but de rétablir la paix au Mali.
Ngobithe : bien sûr, il faut la
paix, il faut aussi relancer l’économie et scolariser les enfants. Quelle est
votre stratégie, quelle action peut- on mener pour sortir le peuple malien de
cette impasse ?
Njéneba Ndiaye : Il faut d’abord lutter contre la
corruption dans tous les secteurs de L’économie malienne y compris
l’agriculture. Dernièrement 500 milliards de Francs CFA avaient été octroyés
pour le COVID 19, cet argent a été détourné.
Vous êtes bien d’accord que les
sanctions de la CEDEAO ont frappé de plein fouet le peuple malien qui devient
victime de cette crise économique dont on n’ose même pas en parler ?
Njéneba Ndiaye : Il faut absolument la levée des
sanctions de la CEDEAO. Je m’engage à continuer à travailler avec les femmes
maliennes en tant qu’Ambassadrice auprès de l’ONU pour la paix et la cohésion
sociale au Mali. Nous allons tisser des liens solides pour œuvrer pour le bien
être des enfants et leur scolarité. Je
souhaite que la junte militaire puisse renouveler les élites politiques, compétentes capables de mieux
gérer le Mali pour la bonne gouvernance et la sécurité.
ngobithe en collaboration avec :
Abdramane Samaké du journal "le pays"
et Keita Idrissa du journal en ligne : malizine.com
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