Fu’a Toula Kadji Defosso, ses funérailles, du 14 au
15 décembre 2018
Bana ( Ouest du Cameroun) |
Kadji Defosso, mort le 15 septembre dernier en
Afrique du Sud. L’industriel Kadji Defosso, originaire de Bana (Ouest du
Cameroun), laisse un empire, un patrimoine derrière lui, sa famille, enfants,
petits enfants, sa sœur, qu’il a tant aimé, sa veuve, ses neveux, la liste est
longue, sans oublier le village Bana, ils lui ont tous rendu hommage lors des
funérailles à Bana du 14 au 15 décembre 2018.
Gilbert Kadji aux côtés de sa belle fille à droite et son fils à gauche |
Papa Kadji a vraiment été aimé, comme il a su bien
le rendre à tous, un amour immense qu’il a su partager avec les siens. Que dire
de plus de ce patriarche qui s’en va avec son secret, mort à 95 ans… Tout le
village de Bana le pleure encore aujourd’hui, tel qu’on a pu le constater lors
des Funérailles. Tout le monde était convié à ces funérailles qui ont duré deux
jours.
Parade, danse folkorique |
La nuit du 14 décembre, toute sa famille, les
enfants, Gilbert Kadji (rassembleur comme
son père), Maître Josette Kadji, Nicole Kadji, ses neveux et petits fils,
Odette Sanga ( sa nièce), Lucienne Sanga et autres, assistaient à une messe
d’action de grâce à la chapelle saint Joseph
tout en marbre édifié par papa Kadji Defosso. La messe en présence de
nombreux invités était suivie d’une grande réception à la demeure de Kadji
Defosso, les amis, et villageois y étaient conviés. Ensuite il y a eu une
procession avec la famille du défunt autour de son caveau.
Odette Sanga |
La vraie cérémonie, la clôture des Funérailles qui
avait réuni plus de 800 personnes s’est déroulée selon la tradition Bana. Kadji
Defosso a su inculquer à ses enfants les valeurs traditionnelles : le sens
d’accueil, l’art de recevoir avec humilité en toute simplicité. Ainsi, en
présence des autorités Camerounaises, de nombreux invités venus du monde
entier, nous avons assisté à une grande parade, une marche saccadée au rythme
de la percussion et les chants folkloriques.
Les
Funérailles à Bana : l’hommage qu’on rend au défunt, c’est
en deux phases, on marche sur la cadence du rythme du tambour, la troupe
familiale se lamente, certains pleurent, ensuite le rythme et les paroles de la
chanson changent, ce n’est plus la tristesse, c’est le bonheur, la joie, la
famille a enfin accepté le repos du défunt, elle célèbre alors la vie.
Thérèse Diatta Ngoboh