Remise du Prix international
UNESCO-Guinée équatoriale pour la recherche en sciences de la vie(3eme édition)
le 10 octobre dernier
Le Prix
international UNESCO–Guinée équatoriale pour la recherche en sciences de la vie
a été remis aux trois chercheurs originaires de l’Inde, le Brésil et le
Sénégal, le 10 octobre dernier au Siège de
l'UNESCO à Paris.
Pr. Manoel Barral-Netto (Brésil), Directeur de la recherche et Directeur du Centre Pesquisas Gonçalo Moniz et du laboratoire FIOCRUZ (Bahia). Il a consacré une grande partie de sa carrière à l’étude de la leishmaniose et de la malaria et a contribué au développement de la science et la recherche dans le domaine de la prévention contre des maladies transmissibles et des maladies négligées liées à la pauvreté. « Nous travaillons aussi sur le paludisme ». A –t-il précisé lors de la remise du prix UNESCO-Guinée Equatoriale pour la recherche en science de la vie.
Manoel
Barral-Netto est
connu pour sa contribution importante au
développement des sciences et pour sa recherche scientifique sur la prévention
contre les maladies contagieuses, telles que le paludisme, la Leishmaniose et
certaines d’autres maladies négligées qui sévissent dans les milieux pauvres.
Il a principalement consacré sa carrière à l’étude des Leishmanioses, des
affections causées par des parasites protozoaires, le genre transmis par les
piqûres de phlébotomes femelles, infectées.
La Leishmania débilitante aigüe et sévère touche des millions de
personnes. Selon l’OMS (organisation mondiale de la santé), la Leishmania
affecterait 1,3 million de personnes et en tuerait 20.000 à 30.000 chaque
année.
La maladie se manifeste sous trois
formes : viscérale, cutanée et muqueuse.
Le professeur Manoel Barral – Netto a remercié
l’Unesco et la Guinée Equatoriale, et
son équipe. Il a également les institutions qui l’ont soutenu financièrement et
pour avoir su répondre aux besoins des
pays en développement. « Nous avons besoin de l’engagement de tous »
a – t –il terminé.
Pr Balram Bhargava
(Inde) est cardiologue et professeur
de cardiologie au centre hospitalier et l’Institut de recherche
scientifiques en cardiologie en Inde.
Il est spécialiste dans l’innovation
biomédicale, la santé publique et l’éducation en recherche scientifique. Sa
contribution dans le développement d’outils innovants, efficaces et bon marché
pour la gestion des maladies cardio-vasculaires a eu un impact social important
dans les zones défavorisées ( 35 millions de personnes sur le seuil de pauvreté).
Il a remercie la République de Guinée
Equatoriale et l’UNESCO pour l’avoir soutenu et récompensé pour sa recherche
scientifique de prévention contre les maladies cardiovasculaires.
La cardiopathie est l’une des principales causes de
mortalité dans le monde. Selon l’OMS, 80% des décès sont liés à la maladie
cardiovasculaire, surtout dans les pays à faible revenu. Le rapport mondial de
l’OMS a indiqué que le nombre total des décès dus à la maladie cardiovasculaire
avait atteint 17,3 millions en 2012, soit 31% du chiffre total des décès dans
le monde.
Professeur Amadou Alpha Sall (Sénégal) reçoit le Prix international UNESCO-GUINEE EQUATORIALE pour la recherche en sciences de la vie |
Dr. Amadou Alpha
Sall (Sénégal).
Il dirige l’institut Pasteur de Dakar, collabore avec l'OMS pour les Arbovirus
et les Virus de Fièvres Hémorragiques à Dakar. Il a contribué de manière
déterminante au développement et à la dissémination d’outils de diagnostic et
de contrôle pour des maladies virales comme Ebola, le chikungunya, la dengue et
d'autres maladies vectorielles susceptibles d’avoir un impact mondial. Lors de la remise du prix UNESCO-GUINEE
EQUATORIALE pour la recherche en sciences de la vie, il a évoqué l’importance
de promouvoir la science en Afrique et a également remercié son Pays, le
Sénégal.
Les arbovirus et les fièvres hémorragiques
virales virales (FHV) sont des zoonoses
qui provoquent des épidémies au sein des populations. Les pathogènes les plus
courants sont la dengue, la fièvre
jaune, la fièvre de la vallée du Rift, le chikungunya, Ebola, la fièvre de Marbourg, la
fièvre de Lassa, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ou la fièvre du Nil
occidental.
Ce prix récompense les projets et les activités de
personnes, d'institutions, d'autres entités ou d'organisations non
gouvernementales dans le domaine de la recherche en sciences de la vie ayant
contribué à améliorer la qualité de vie des êtres humains.
Les objectifs du prix sont liés à la fonction centrale de
programme de l'UNESCO d'encourager la recherche et la mise en place et le
développement de réseaux de centres d'excellence en sciences de la vie.
Les lauréats sont évalués par un jury international qui
soumet une recommandation à la Directrice générale de l’UNESCO. Le choix final
du ou des lauréats (trois au maximum) appartient à la Directrice générale.
Le Directeur général adjoint de l’UNESCO, M. Getachew Engida, a
souligné l’importance de la science pour réaliser pleinement les objectifs du
Programme de développement durable à l'horizon 2030. « Nous avons
besoin de plus de chercheurs, de plus de recherches innovantes en sciences de
la vie, et dans tous les domaines des sciences fondamentales, »
dit-il, en insistant qu’il ne s’agit pas seulement de trouver des réponses par
la science, mais surtout de poser les bonnes questions. En ce sens, le prix est
fidèle aux objectifs de l’UNESCO consistant à encourager la recherche,
mobiliser la connaissance scientifique en faveur du développement durable et
favoriser le renforcement des capacités dans les domaines de la science et de
l’innovation.
En évoquant
l’importance de l’engagement scientifique dans un monde qui continue de
souffrir de pandémies, M.
Angel Masie Mebuy,
deuxième vice-Premier ministre de la République de guinée équatoriale, a
félicité les lauréats pour leurs travaux essentiels. Les trois
chercheurs : le professeur Manoel Barral-Netto, le professeur Balram
Bhargava et le docteur Amadou Alpha Sall, il a également transmis le message du
président de la République de Guinée Equatoriale, son Excellence Obiang
Nguema : « La Guinée
Équatoriale maintien son engagement avec les idéaux de l’UNESCO, exprime ses
remerciements, sa reconnaissance au prof esseur Bhargava, remercie le professeur Barral Netto et aussi Amadou
Alpha Sall. Remercie l’ UNESCO et l’Union Africaine ».
Les recommandations des lauréats ont été formulées par un jury
international composé de scientifiques indépendants experts dans les sciences
de la vie parmi lesquels :
· Pr. Wagida Anwar,
Directrice du Centre de biologie moléculaire, de biotechnologie et de génomique
de l’Université Ain Shams, au Caire (Egypte) ;
· Pr. Indrani Karunasagar,
Directrice du Centre UNESCO MIRCEN de biotechnologie marine, Mangalore
(Inde) ;
· Dr. Constantinos Phanis,
spécialiste des sciences biologiques et environnementales au ministère de
l’Education et de la culture de Chypre ;
· Pr. Vincent Titanji,
Vice-recteur et Directeur de la Christian University du Cameroun, Professeur de
biologie à l’Académie mondiale pour l’avancement de la science dans les
pays en développement (TWAS) et Vice-Président de l’Académie africaine des
sciences pour la région de l’Afrique centrale;
· Pr. Pathmanathan
Umaharan, Directeur du Centre de recherches Cocoa à l’Université des Indes
occidentales de Trinidad.
Spectacle offert par la Guinée Equatoriale à l'occasion de la cérémonie de remise du Prix Internationale pour la recherche en sciences de la vie |
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