Irina Bokova a participé à la marche historique pour
la liberté après 3 jours d’attentats meurtriers en France
La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova a participé à la grande marche pour la liberté et la solidarité, le 11 janvier après l'attentat contre le journal Charlie Hebdo mercredi 7 janvier et trois journées d’action terroristes qui ont fait 17 morts en France.
Marche Républicaine et historique à Paris contre la haine et le terrorisme, pour la liberté d'expression le 11 janvier 2015 |
La marche a réuni une foule immense, parmi elle, 44
chefs d'états et de gouvernement, 150 personnalités dont, de nombreux représentants
religieux. Le président français François Hollande, était entouré de la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre
britannique David Cameron, les Premiers ministres italien et espagnol Matteo
Renzi et Mariano Rajoy. Le Premier Ministre d’Israël Benjamin Netanyahou s’est
joint au cortège, ainsi que le Président de la Palestine M. Mahmoud
Abbas. A leurs côtés, les représentants des institutions européennes
comme Donald Tusk, le président du Conseil, Jean-Claude Junker, le président de
la commission européenne, Martin Schulz, le président du Parlement européen et
Federica Mogherini, Haute Représentante de l’Union pour les Affaires
étrangères, ont fait le déplacement. Le président malien Ibrahim
Boubacar Keïta,(ce dernier a souffert du terrorisme au Mali, il n'a pas quitté le Président François Hollande lors du grand rassemblement à Paris), le Président du Niger, Mahamadou Issoufou, le ministre américain de la Justice, Eric
Holder, étaient également du cortège, aux cotés du ministre canadien de la
Sécurité publique, Steven Blaney, le secrétaire général de l'Otan, Jens
Stoltenberg, les dirigeants de la Ligue arabe, le ministre des Affaires étrangères
des Emirats arabes unis, cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane, et le Premier
Ministre de la Bulgarie Boyko Borissov. Les chefs de gouvernement polonais,
danois, suédois, norvégien, belge, néerlandais, maltais, finlandais, portugais
et luxembourgeois étaient aussi à cette manifestation.
La
Directrice générale a rappelé l’engagement et le mandat de l’UNESCO dans le
domaine de la liberté d’expression et la défense d’une presse libre, pluraliste
et indépendante. Elle a également exprimé sa vive inquiétude devant le regain
de violences communautaires en France et dans le monde, et la nécessité de
s’unir pour les empêcher : « La prise d’otage de Vincennes est un
acte criminel et antisémite d’une violence inouïe, qui fait suite aux attaques
de Toulouse et de Bruxelles de ces derniers mois, et qui est sidérante. Ces
derniers jours, des attaques inqualifiables envers des lieux de culte musulmans et des profanations de
mosquées ont été commises. L’objectif des terroristes est justement de diviser,
de dresser les communautés les unes contre les autres, et c’est à tout prix ce
que nous devons empêcher. Tel est le sens de cette Marche, et le sens de ma
participation, au nom des Nations Unies, à cet élan de solidarité », a
déclaré la Directrice générale.
« Au-delà des témoignages de sympathie et de solidarité, nous devons agir. Pour l’UNESCO, cela signifie d’abord soutenir et développer la liberté d’expression et de la presse, en luttant pour la sécurité des journalistes et contre l’impunité. Ensuite en renforçant drastiquement les moyens de l’éducation, du dialogue et de la compréhension entre les cultures et les religions. La violence fanatique témoigne d’une perversion de l’esprit de celui qui la commet, qui paralyse également la pensée de ceux qui en sont les victimes, en diffusant la peur qui bloque tout raisonnement et favorise les amalgames. Comme la violence sectaire se propage par des discours de haine, par le mensonge et l’instrumentalisation des religions, et il faut pouvoir y répondre et forger des outils qui permettent aux jeunes de résister à ces manipulations, qui nous ramène au principe fondateur de l’UNESCO : « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes et des femmes, c’est dans l’esprit des hommes et des femmes que doivent s’élever les défenses de la paix. »
L'UNESCO est l'organisation des Nations Unies dont le mandat est de promouvoir la liberté d'expression ainsi que la liberté de la presse, et d'améliorer la sécurité des journalistes. L'Organisation mène ce combat à travers le monde, et émet des condamnations chaque fois qu'un journaliste est tué, en appelant à ce que justice soit rendue. L’UNESCO conduit le Plan d'action des Nations Unies pour la sécurité des journalistes, en travaillant avec les gouvernements à travers le monde, et coordonnant l'action du système des Nations Unies dans son ensemble.
Communiqué de Sue Williams, service presse UNESCO Paris
publié par ngobithe
Thérèse Diatta Ngoboh
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