Plantation de fleurs exotiques Caplain à Penja Cameroun
Notre
visite avec l’A F F (Association des femmes Francophones) à la plantation
Caplain Cameroun coïncidait avec le 26
mai, Fête des mères
Visite à la plantation Caplain à Penja
Nous sommes
arrivées dans la région du Moungo entre Jombe
et Penja , un village de 28 600
habitants avec un climat chaud et humide,
la saison des pluies (août septembre octobre, il pleut abondamment, des
grandes et des petites orages). Pendant la saison sèche, novembre, décembre, janvier, février, mars il
fait parfois 35°.
Clément Wils, le
Directeur d’exploitation de la société Caplain est venu nous accueillir. Les
ouvriers, plus d’une vingtaine étaient en train de préparer des bouquets de
fleurs qu’ils devaient expédier à Rungis en France.
« Dès le lendemain
de la commande, les roses de porcelaines, plusieurs variétés de fleurs
tropicales, sont expédiés rapidement et s’écoulent sur le marché de Rungis, Leclerc, carrefour, Casino, jardiland…. » Nous explique
Clément Wils. En réalisant le bouquet de
fleurs exotiques, il incorpore une touche colorée, des feuillages tropicaux. La
société Caplain emploie 170 salariés à Penja et à Jombé.
Clément Wils nous présente un bouquet de fleurs déjà réalisé, au milieu, Dominique Gruat, membre de l'A F F
Alpinia rouge
Shampoo jaune
Palmiers
Plante verte
A la plantation nous avons découvert de différentes variétés de fleurs
exotiques encore méconnues en Europe. Les Héliconias, également nommés bec de
perroquet, ils boivent par tige et se
reproduisent. Dans cette famille on retrouve :
Le fire Flash, le black
magic Buea (feuillages bordeaux), Carribea rouge, humilis, Carmen, Carthacia, Elongala…
l'héliconia, Buea
Désormais, la société
Caplain à Penja est l’exemple d’un bel apport économique, grâce à son savoir faire traditionnel et sa passion
de fleurs exotiques. Il devient le 1er
fournisseur Européen de plusieurs variétés de fleurs tropicales.
Commémoration
de la traite négrière, et de l’abolition de l’esclavage au jardin de Luxembourg
par le Président de la République François Hollande
François hollande avec ses invités à la journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et leurs abolitions
Le 10 mai dernier, Le
président de la république française, monsieur François Hollande, en présence
de nombreux invités d’Outre-mer, d’Afrique et d’ailleurs, du président de
l’Assemblée Nationale, les ambassadeurs de tous les pays, s’est adressé au public : « nous
sommes le 10 mai. Et le 10 mai, c’est la journée nationale des mémoires de la
traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Pourquoi cette date ? Parce que c’est ce jour-là que fut
adoptée à l’unanimité par le Sénat en 2001 la loi TAUBIRA, dont je salue ici la
Présence.
Pour la première fois,
la République reconnaissait la réalité de l’esclavage et la considérait comme
un crime contre l’humanité.
Depuis 2006, chaque 10
mai, est organisée une cérémonie pour que ne soit oublié ce que fut la tragédie
de l’esclavage et du combat pour son
abolition.
François Hollande inaugure l'exposition de Luc-Saint-Eloir, en mémoire de l'esclavage et son abolition
D’autres dates servent
aussi de point de repère.
Dans les Outre-mer,
chaque territoire a son recueillement : le 2 7 avril à Mayotte, le 22 mai
en Martinique, le 27 mai en Guadeloupe, le 10 juin en Guyane et le 20 décembre
à la Réunion.
Le 23 mai, ce sont les
victimes de l’esclavage qui sont honorées. Cette année, Victorin LUREL représentera la République à
l’inauguration de deux monuments à Sarcelles et à Saint-Denis. Ces Œuvres sont le fruit des efforts du
« Comité de la marche du 23 mai » animé par Serge ROMANA qui a permis à de nombreux Antillais de retrouver la trace
de leurs ancêtres africains ainsi que l’origine de leur nom. Puisqu’ils en
avaient été privés, comme pour mieux nier leur existence.
Le souvenir requiert un
travail et je tiens à saluer les artisans de la mémoire.
Ainsi,
Luc SAINT-ELOI, qui a conçu la belle exposition, visuelle et sonore, installée
aujourd’hui dans le jardin du Luxembourg ». (Le Président François Hollande a inauguré cette exposition).
Suite
du discours du Président François Hollande
« Mais aussi les
membres du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, qui aident la
Nation à se rappeler ce que fut la traite négrière. Cette déportation en masse qui a duré plusieurs siècles à l’échelle de
plusieurs continents. Cette monstrueuse entreprise qui a considéré qu’un être
humain, à cause de la couleur de sa peau, pouvait être réduit à l’Etat de
marchandise. Cet outrage fait par la France à sa propre grandeur avec le Code
noir de 1685 qui ravalait les esclaves au rang des « biens meubles ».
Mais ce n’est
pas tant cette blessure profonde qui est rappelée aujourd’hui, que la
longue lutte qui a permis de s’en affranchir.
Un
mouvement où se rencontre l’hexagone et les Outre-mer, avec des héros glorieux,
avec la grande figure de Toussaint Louverture ou anonyme, avec des combats qui
sont rappelés dans les lieux de mémoire. Je veux en mentionner ici
quelques-uns :
Le
mémorial martiniquais du Cap 110 au Diamant rend hommage aux milliers
d’esclaves morts pendants la traversée des océans : ce voyage de la mort
est évoqué par Guy DESLAURIERS et Patrick CHAMOISEAU dans le film Passage du
milieu.
A
la réunion, le cimetière des esclaves de Saint-Louis accueille ceux qui n’ont
trouvé la liberté que dans la mort.
En
Guadeloupe, le boulevard des héros aux Abymes célèbre le sacrifice des esclaves
pour leur libération : DELGRES, IGNACE, et la mulâtresse SOLITUDE.
A
pointe-à-Pitre, un projet emblématique
est en train de sortir de terre : le « Mémorial ACT » il se dressera sur le site de l’ancienne usine
sucrière de Darboussier et sera le centre le plus important au monde consacré
au souvenir de traite et de l’esclavage. Œuvre de réconciliation, geste de
paix, ce projet était jusqu’à présent porté par la seule région Guadeloupe.
J’ai décidé que l’Etat apporterait sa contribution à cette réalisation qui
rayonnera dans toute la Caraïbe et au –delà.
Mais
l’Hexagone aussi a ses évocations.
Je
pense à Champagney, en Haute-Saône, qui fait écho aux voix des paysans de
France qui surent s’élever des 1789 contre l’esclavage qui avaient ajouté à
leur cahier de doléances un article 29, ainsi rédigé : « Les
habitants et communautés de Champagney entretient depuis 1971 la Maison de la
Négritude…
Je
pense aussi à Chamblanc, en Côte d’Or, où se trouve la maison d’Anne-Marie
JAVOUHEY qui libéra 147 esclaves à Mana en Guyane – et dont le souvenir est aujourd’hui symbolisé par 147
arbres plantés dans « La forêt de la Mémoire ».
Et
forcément à Nantes avec le Mémorial de l’abolition de l’esclavage inauguré en
mars 2012 par le maire de l’époque, Jean-Marc AYRAULT.
L’histoire
de l’abolition mérite également d’être rappelée. Elle est l’œuvre commune des
humanistes blancs, l’abbé GREGOIRE ou
Victor SCHOELCHER, et des esclaves qui ont résisté à leur propre sort et qui
ont contribué à leur propre émancipation. Les uns et les autres y ont leur
part.
Au
nom de la République, car la république est née avec le combat contre
l’esclavage, car la république c’est l’abolition. 1794-1848.
Le
Président François Hollande précise que la reconnaissance de la traite négrière
comme crime contre l’humanité ne fera pas l’objet d’une transaction financière :
« Notre
responsabilité c’est une fois encore de donner un avenir à cette mémoire,
regarder vers demain plus encore que vers hier, en se rappelant les messages
d’Aimé CESAIRE dont nous célébrons dans un mois le centenaire de la naissance. Le premier, c’est l’impossible réparation. Ce
qui a été a été. « Il y aurait une note à payer et ensuite ce serait fini »,
écrivait-il… « Non, ce ne sera jamais réglé. » l’histoire ne
s’efface pas. Elle ne peut faire l’objet de
transactions au terme d’une comptabilité qui serait en tous points
impossible à établir. Le seul choix possible, c’est celui de la mémoire, et
c’est la vigilance, et c’est la transmission.
Je
n’oublie pas non plus l’avertissement d’Aimé CESAIRE.
Si
l’esclavage a disparu en France, la
haine, le mépris qui l’ont rendu possible, sont, eux, toujours là. « Le
racisme est là. Il n’est pas mort ». Il prend d’autres formes, d’autres
visages, et toujours il doit être combattu sans répit, sans faiblesse et sans
silence. Comme doit être pourchassée toute discrimination. Ce poison contre
l’égalité.
Enfin,
la liberté n’est pas un don de la nature ou un acquis de la civilisation, c’est
un apprentissage, une conquête de chaque jour, une victoire jamais achevée. En
un mot, la liberté c’est une responsabilité dont les peuples comme les êtres
doivent savoir être dignes. Et continuer à se battre pour elle, au nom du
progrès et de l’humanité. Mais aussi de la solidarité à l’égard du monde.
La
traite nous renvoie à dette souscrite à l’égard de l’Afrique.
Nous
avons la part funeste prise par la France dans l’exploitation des terres
d’Afrique soumise à ce négoce barbare qui mit des hommes, des femmes et des
enfants au fond d’une cale pour être transporté là où l’exploitation indigne de
leur travail réclamait de les déposer.
J’ai
tenu, le 12 octobre, à rendre hommage à ces victimes sur l’Île de Gorée, à la
« maison des esclaves ». C’était à Dakar. Et je me suis incliné au
nom de la France en souvenir de ces êtres humains qui entendaient le rester
face à ceux qui ne l’étaient déjà plus.
Je
sais aussi que notre République doit au sacrifice de milliers d’Africains venus
la libérer. Et aujourd’hui, c’est au
nom de cette solidarité que la France est intervenue au Mali pour lutter contre
l’intolérance, le fanatisme et la terreur.
Cette
journée souvenir du 10 mai est l’occasion de nous rassembler autour de nos
valeurs essentielles.
La France est
consciente de son histoire. Elle la regarde franchement pour la dépasser sans
jamais rien effacer. C’est la condition
de notre unité. Mais la France est fière de sa
diversité de l’hexagone ou les Outre-mer, tous les citoyens contribuent, à
travers leurs identités, leurs singularités, leurs parcours, leurs origines.
Ils sont plus que des héritiers, ils sont les bâtisseurs de notre avenir.
Car
j’en sûr, c’est la paix des mémoires réconciliés qui permettra à la France
d’être plus forte pour relever les défis de son temps ». Conclut le président de la République
Française, François Hollande.
Elles étaient au jardin de Luxembourg à l'occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et leurs abolitions
Christiane Taubira, Ministre de la justice
George Pau-Langevin, Ministre déléguée à la réussite éducative
Aurélie Filippeti, Ministre de la culture et de la communication
Exposition de Luc Saint-Eloi au jardin de Luxembourg
Quelle
est la vision des Américains noirs, présents le 10 mai à la commémoration en
France de la traite négrière et l’Abolition de l’esclavage par le Président
François Hollande ?
Heather
Ramos Mannequin international
Heather, Mannequin Américain à Paris
C’est merveilleux que
la France commémore la traite négrière et l’abolition de l’esclavage le 10 mai.
La France respecte l’humanité entière, et parvient à affirmer que nous sommes
tous égaux. L’esclavage aujourd’hui reste dans nos mémoires comme un souvenir
historique. J’espère que toutes les nationalités seront convaincu de cette
preuve d’égalité démontrée par l’action du président Français François Hollande
aujourd’hui dans le jardin de Luxembourg, où il s’est exprimé pour une cause
comme la traite négrière. La France est un pays cosmopolite comme aux USA, un
brassage de plusieurs pays. Nous espérons de nombreux emplois pour tous et les
logements pour tous.
A l’occasion de ses 850 ans, Notre Dame de Paris célèbre la journée
mondiale de l’orgue, lancement le 6 mai 2013
cathédrale Notre-Dame de Paris
850 concertsdonnés dans le monde entier pendant plus de
24h, de 20h 30. Le rendez-vous exceptionnel des organistes titulaires de
Notre-Dame pour faire résonner le grand Orgue de la Cathédrale.
Notre-Dame de paris (à l'intérieur)
Plus de 700 concerts en
Europe, dont 450 en France (300 villes françaises) plus de 100 en Amérique dont
70 aux Etats-Unis.
Mgr patrick jacquin nous reçoit
Sept concerts en Asie
Cinq en Afrique
Quatre
en Océanie
Mgr
Patrick jacquin, recteur-archiprêtre nous explique :
« Notre – Dame de
Paris a 850 ans, son anniversaire initié par Mgr André Vingt-trois,
Cardinal-archevêque de Paris, et moi, est placé sous le haut patronage du Président
de la République, M. François Hollande et sous le parrainage du ministre de la
culture et de la communication, Madame Aurélie Filippetti, du maire de Paris,
M. Bertrand Delanoë et de M. Jacques Chirac
La cathédrale
Notre-Dame de Paris, haut lieu spirituel et un monument historique fait partie
intégrante du patrimoine parisien, national et international. Chaque année,
elle accueille 14 millions de personnes – fidèles et visiteurs. Notre Dame de
paris fête ses 850 ans depuis le 12 décembre 2012 jusqu’au 24 novembre 2013.
Cet anniversaire est
l’occasion de faire découvrir Notre-Dame de Paris à travers des projets de
rénovation, exemple le grand Orgue, nouvelles cloches. Parmi les projets, nous
avons des rendez-vous culturels, (colloques scientifiques, saison musicale de
musique sacrée.
Le grand orgue de Notre-Dame de Paris
Philippe Lefèvre,
organiste titulaire du Grand orgue depuis 1985 :
« Attendue depuis
plusieurs années, la rénovation du Grand Orgue a commencé le 16 janvier 2012.
Sous la maîtrise d’ouvrage de l’Etat, propriétaire de l’Instrument, ces travaux
se sont échelonnés sur deux phases : la première concernait la
modification du système informatique installé depuis plus de 20 ans.Elle a été menée avec grand succès. Après
presqu’un an de silence, le grand Orgue a retrouvé sa voix le 12 décembre 2012,
lors de l’inauguration des 850 ans de Notre-Dame. Depuis le XVème siècle, les
facteurs d’orgues se sont toujours attachés à conserver à chaque rénovation le
meilleur des strates antérieures, en l’alliant aux meilleurs savoir-faire
contemporains. C’est pourquoi il existe encore aujourd’hui quelques tuyaux de
l’époque médiévale. La plupart des Tuyaux sont en Etain (80%).
Le Grand orgue a
échappé à la tourmente de la Révolution grâce, sans doute, à l’interprétation
de musiques patriotiques telles que celles composées en 1792 par l’organiste
Balbastre, auteur de variations sur la Marseillaise.
En 1868, après les
travaux du facteur d’orgues Aristide Cavaillé-Coll, initiés par l’architecte Viollet-le-Duc,
le, le Grand Orgue retrouve sa plénitude symphonique.
En 1992, il bénéficie
d’une restauration complète qui permet de restituer les sonorités symphoniques
de l’orgue de Cavaillé-Coll tout en préservant les Strates antérieures (XVIIème
et XVIIIème siècle) et en associant les apports indéniables du monde
contemporain dont l’informatisation de son système de transmission ». Les sonorités sont transmises à partir de la
console que les organistesmanipulent et
contrôlent parfaitement guidés par la partition, selon le programme de la
musique".
Philippe Lefèvre,
titulaire du grand orgue depuis 1985, nous fait quelques démonstrations devant
la console de l’auditorium de Notre-Dame.
Profil
Philippe lefèvre, organiste titulaire devant la console
Philippe
Lefèvre découvre l’orgue à l’âge de 15 ans à la tribune de
Notre-Dame de Paris où il rencontre le célèbre organiste Pierre
Cochereau ; Après des études au Conservatoire de Lille, il entre au
Conservatoire National Supérieur de Musique de paris où il obtient les premiers
Prix d’Orgue, d’improvisation, de fugue et de contrepoint.
A l’âge de 19 ans, il
est nommé organiste de la cathédrale d’Arras et obtient quelques années plus
tard le Prix de la Fondation de la vocation et 1971, le Premier Prixd’improvisation du concours international de
Lyon.
En 1973, il remporte le
grand prix d’improvisation du concours internationalde Chartres et devient ensuite organiste
titulaire de cette prestigieuse cathédrale. Dès lors, sa carrière le conduit
dans le monde entier où il est l’invité des grands Festivals tant en soliste
qu’avec orchestre. Il donne régulièrement des concerts et des master-classes en
Europe, aux Etats-Unis, au Japon, en Russie et dans les pays de l’Est réalisent
de nombreux enregistrement de musique.
En 1985, il est nommé
organiste titulaire de Notre-Dame de Paris où, avec Olivier Latry et Jean
-pierre Leguay, il succède à son maître Pierre Cochereau et devient Directeur
de la Maîtrise de la cathédrale Notre-Dame de Paris. En plus de sa carrière de
concertiste, Philippe Lefèvre a été pendant plus de 20 ans, Directeur du
Conservatoire National de Lille.